
Grâce à un appui de la Banque mondiale à travers le projet de filets de sécurité, à travers le concept « vivre contre travail » 2.700 ménages vont recevoir 100.000 ariary pour 20 jours de travaux.
A quelque chose malheur est bon. Les dégâts causés par les intempéries auront permis à certaines personnes de la couche la plus démunie de trouver un emploi. Du moins un travail temporaire.
Solidarité
« Suite aux récentes précipitations intenses suivies de la dépression tropicale Ana qui ont touché plusieurs régions de Madagascar, ayant causé des décès et à l’origine de plusieurs milliers de personnes sinistrées, la Banque mondiale se mobilise pour venir en aide à la population malgache » indique un communiqué de ce bailleur de fonds. « Nous exprimons toute notre sympathie et notre solidarité aux familles de ceux qui ont perdu des proches à la suite de ces évènements tragiques, aux centaines de milliers de Malagasy qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sans maisons et sans ressources. La Banque mondiale mobilise les Composantes Contingentes de Réponse d’Urgence (CERC) au niveau de son portefeuille pour supporter le Gouvernement dans ses ripostes d’urgence et ses efforts de relèvement post-catastrophe », déclare Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar.
« Argent contre travail »
Il s’agit, en fait, du projet de filets de sécurité que la Banque mondiale a l’habitude de déployer avec les pays membres qui traversent des moments difficiles consécutifs aux effets néfastes des intempéries. Le projet est réalisé par le biais du concept « argent contre travail ». « A travers le projet de filets sociaux de sécurité mis en œuvre par le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID), une vingtaine d’activités d’Argent Contre le Travail sont en cours de préparation et vont bientôt être lancées au niveau des régions affectées permettant à 2 700 ménages de pouvoir recevoir 100 000 ariary pour les 20 jours de travaux ». Par ailleurs, le programme “Tosika Fameno”, qui a fait ses preuves pour soutenir les ménages vulnérables en temps de crise, notamment durant la pandémie de Covid-19 va aussi être déployé dans les plus brefs délais. « La Banque mondiale est en train de travailler avec le gouvernement et les autres partenaires de développement pour réaliser l’évaluation détaillée des dégâts, et entend concentrer son soutien sur la sauvegarde des vies humaines et la restauration des infrastructures clés notamment dans les secteurs du transport, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement ». Ces actions témoignent en tout cas de la confiance des partenaires techniques vis-à-vis du gouvernement dont les actions sur le terrain pour venir en aide aux sinistrés sont considérables. Il faut noter par ailleurs qu’outre le fait de donner des sources de revenus aux plus démunis, le projet “vivre contre travail” permet d’assainir les villes. C’est le cas notamment dans la capitale avec les personnes qui sont rémunérées pour le nettoyage des canaux.
R.Edmond.