Deux des entraîneurs des demi-finalistes de la CAN 2022 sont des locaux alors que tous les autres se ruent vers des techniciens, notamment, français qui sont sans grade dans le milieu européen. Outre le Sénégalais Aliou Cissé, tous les yeux sont tournés vers le Burkinabè Kamou Malo qui fait mentir la tendance et bien évidemment tous les pronostics.
Kamou Malo se fait un nom à la tête de l’Union Sportive des Forces Armées dans le championnat du Burkina Faso. Et de fil en aiguille, il est venu depuis 2019 à la tête des Étalons avec bonheur surtout qu’il a misé sur la jeunesse de son effectif dans des stars connues.
L’exemple mérite d’être suivi chez les Barea dont on n’arrive pas à trancher sur le choix alors que l’heure est à la préparation de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Madagascar, exempté du premier tour en raison de son classement, entrera en lice du 19 au 27 septembre.
Et prenant exemple sur l’élogieux parcours du Burkina Faso, on se demande s’il ne faut pas aussi axer nos choix sur les techniciens locaux. Parmi une liste de prétendants au poste d’entraîneur des Barea, on citera volontiers le nom de Roro Rakotondrabe. Comme Kamou Malo, l’ancien du FC BFV, demi-finaliste de la Coupe d’Afrique des clubs en 1999, a aussi fait ses preuves avec l’AS Adema. On notera au passage qu’il a déjà dirigé les Barea aux Jeux des Îles de Maurice, sans avoir perdu un seul match mais ses protégés furent éliminés au tirage au sort.
Dans la foulée, on lui attribuera volontiers Bebeto comme préparateur physique. Sortant de l’École Normale Supérieure, Bebeto de son vrai nom Dominique Tsitohaina Rakotomalala a le profil ou mieux le cursus pour prendre en main les Barea. Et s’il n’est pas bon, on se l’arrache en Pro League car après l’Adema, il est parti à Elgeco Plus pour finalement atterrir au Disciples FC. D’ ailleurs, les entraîneurs de ces deux clubs cités en l’occurrence Tipe Patrick Randriambololona pour Elgeco et Mamisoa Razafindrakoto pour Disciples, feront l’affaire pour épauler Roro Rakotondrabe. Mais c’est un choix fort à faire surtout en ce moment où le bâtiment FMF se fissure dangereusement. À méditer…
Clément RABARY
