Seules 74 factures ont été régularisées par l’Etat concernant les 230 entrepreneurs qui ont effectué des travaux d’entretien routier il y a plus d’un an. Les autres n’ont pas été payées jusqu’à maintenant. « Parmi ceux qui ont des factures payées, nous ne connaissons que six entrepreneurs concernés. Nous réclamons tous, ainsi, une transparence car nous émettons des doutes concernant les procédures de paiement et les noms des bénéficiaires. Nous avons demandé à plusieurs reprises la publication d’une liste officielle des entrepreneurs qui ont été régularisées étant donné que près de 8 milliards Ar sur les 33 milliards Ar constituant nos dus ont été débloqués jusqu’ici », a évoqué Herilanto Randriamanoelina, le porte parole de tous les entrepreneurs victimes, lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière.
Sept entrepreneurs décédés. Et lui d’ajouter que ces entrepreneurs victimes ont déjà rencontré le Conseiller Technique et le Secrétaire général du ministère des Travaux Publics, mais ils n’ont pas eu de réponse favorable. « On nous a toujours communiqué qu’il fallait attendre la signature et la promulgation d’un arrêté au niveau de la Primature en vue de constituer un comité technique qui se chargera de l’audit des travaux exécutés sur le terrain. Cela fait de nombreuses fois qu’on a effectué des audits, et d’autant plus, unilatéraux. Nous avons accepté bien que cela ne soit pas inscrit dans le contrat initial. Mais cela fait presque deux mois et demi qu’on attend cet arrêté », a-t-il poursuivi. Face à cet état de fait, ces entrepreneurs impayés ont fait une déclaration officielle au président de la République. « Nous savons bien que vous êtes un homme qui aime apporter des solutions face aux problèmes affectant la population, Mr le Président, surtout lorsqu’il s’agit de problèmes d’ordre social. Nous demandons ainsi que vous considériez comme priorité les problèmes nous affectant en raison du retard de paiement de nos factures. En effet, nous avons actuellement enregistré sept entrepreneurs décédés et bien d’autres emprisonnés faute de paiement de leurs factures », a-t-il rapporté.
Par ailleurs, ces entrepreneurs victimes ont interpellé l’organe chargé de la protection des droits de l’Homme et l’association en charge de la protection des consommateurs, face à cet état de sinistre qui les concerne.
Navalona R.