
La grognes va-t-elle se calmer et la Jirama va-t-elle entrevoir le bout du tunnel après la mise en marche des nouvelles machines qui vont produire davantage d’électricité ? La réforme devrait être abordée.
Les coupures d’électricité qui ont sévi dans la capitale devraient connaître une amélioration progressive, a-t-on rassuré du côté de la Jirama. Les responsables de la société, qui sont toujours attendus de pied ferme par les consommateurs, ont cherché à calmer le jeu à plusieurs reprises pour rassurer sur les réformes entreprises et les travaux en cours. Toutefois, il faut reconnaître que la Jirama est toujours en proie à des conflits internes de ses dirigeants, ce qui peut affecter la gouvernance de cette société. Mais la Jirama n’a plus droit à l’erreur dans les prochains mois à venir. Son cas est souvent revenu dans les débats politiques et la persistance d’une série noire de coupures pourrait affecter la crédibilité du régime. Les intérêts personnels qui minent la stabilité de la direction de cette société ne devraient pas prendre le dessus sur la réforme.
Machines acquises. L’incendie du transformateur en début d’année a accentué les coupures, mais depuis hier les nouvelles machines de la centrale d’Andekaleka ont repris progressivement. Les agents de la société ont travaillé d’arrache-pieds pour remettre sur pied les machines nouvellement acquises. Quoique toujours en phase d’essai, selon la Jirama, elles peuvent annoncer le rétablissement de la fourniture d’électricité pour le réseau interconnecté d’Antananarivo. 22 Mégawatts sont donc déjà sur les rails pour le réseau interconnecté d’Antananarivo si la capacité optimale du nouveau groupe est de 30 Mégawatts selon la Jirama.
Pertes. La Jirama devrait se relever. Elle débute du bon pied en ce début du mois car elle « poursuit les efforts pour produire davantage d’électricité afin d’alléger au maximum les risques de coupures » a-t-elle annoncée. Elle a été sur une corde raide pendant plusieurs mois. La Jirama a été submergée par les critiques après les séries de délestage dans la capitale et dans d’autres villes d’Antananarivo qui ont provoqué une grogne contre cette société d’Etat. Son image est écornée et ses comptes, quant à eux, devront sortir dans le rouge car ils doivent alors effacer les pertes. Mais cette reprise devrait lancer cette société dans la perspective du redressement, tant annoncé par les dirigeants après avoir joué aux pompiers depuis des mois à cause des coupures d’électricité et la mauvaise qualité du service eau.
Rija R.