
Le général Roger Rafanomezantsoa, ancien ministre de la Sécurité Publique, devient le nouveau directeur général du Central Intelligence Service. Sa nomination a été officialisée, hier, à l’issue du conseil des ministres. Cet organisme rattaché auprès de la Présidence de la République, spécialisé dans l’espionnage et le contre-espionnage, a été dirigé depuis 2018 par le général de division aérienne Jean Adolphe Dominique, beau-frère du Premier ministre Christian Ntsay. Mais cet officier général, retraité depuis 2015, a été limogé, mercredi dernier, par le conseil des ministres. Avant le général Dominique, le CIS était dirigé par Andreas Roland, un autre policier reconnu pour sa plus grande discrétion. Ce natif de la région Anosy, quant à lui, a fait long feu au sein du CIS.
Syndicat. Le nouveau directeur général de l’Inspection générale de l’Etat, Daniel Randrianarivony, a également été nommé, mercredi dernier, par le conseil des ministres. Cet organisme qui veille à la gouvernance des comptes publics et rattaché à la présidence de la République est secoué par les revendications du syndicat des inspecteurs d’Etat. Les membres de cette organisation déplorent une « dévalorisation du métier d’inspecteur » au niveau de l’administration. Ils ont demandé à rencontrer le président de la République dans ce cadre. Le nouveau directeur général se trouve alors confronté à ces revendications syndicales et aura, aussi, fort à faire pour relever les défis liés à la bonne gouvernance des comptes publics.
Personne de confiance. Deux nouvelles nominations redonnent, en effet, du souffle au niveau de la Présidence de la République. L’Inspection générale de l’Etat et le Central Intelligence Service se dotent de nouveaux directeurs généraux. Le nouveau patron du renseignement rend compte directement auprès du président de la République sur les missions qui sont confiées à son département. Dans d’autres pays, le poste fait l’objet de beaucoup de convoitises, compte tenu de l’influence et du pouvoir qui seraient à sa disposition. De ce fait, et dans la plupart des cas, il est parfois confié à une personne de confiance du président de la République. Et depuis récemment, le Central Intelligence Service se retrouve seul en matière de renseignements au niveau de la présidence de la République après la dissolution de l’Office des transmissions militaires de l’Etat (OTME).
Rija R.