7 février 2009 – 7 février 2022. En ce 13è anniversaire de la tuerie d’Ambohitsorohitra, le pays connaît un nouveau malheur avec les dégâts humains et matériels occasionnés par le second cyclone de l’année.
Un malheur n’arrive jamais seul !
Treize jours après la déclaration du sinistre national suite au passage de la tempête tropicale Ana, la Grande île replonge dans la tourmente avec Batsirai dont la facture s’annonce lourde. Plus lourde que celle laissée par le précédent cyclone qui s’est soldé par des dizaines de milliers de sinistrés, de déplacés et une cinquantaine de personnes décédées. Sans compter les bâtiments totalement ou partiellement détruits, les maisons d’habitation inondées, les ponts endommagés, les routes coupées, les cultures dévastées… Un tableau catastrophique qui risque de devenir apocalyptique avec Batsirai, au vu des ravages qu’il a faits sur sa trajectoire, avant de ressortir en mer du côté du Canal de Mozambique comme sa sœur Ana ou Aînée qui était trois fois moins violente. En somme, c’est le cas de le dire, les dommages causés par Batsirai pourraient être multipliés au moins par 3, même si l’évaluation des dégâts reste à faire et à refaire, au fur et à mesure des rapports en provenance des régions sinistrées. À ce stade, l’on recense au moins une demi-douzaine de décès dus entre autres, à la montée des eaux, à l’effondrement de maisons et/ou d’arbres. Un chiffre qui est l’équivalent du 1/5è – enfin presque – du nombre des personnes mortes de la Covid-19 en l’espace d’une semaine. Plus précisément du 29 janvier au 4 février 2022. Soit juste avant que Batsirai ne touche Madagascar où le Coronavirus circule en revanche, depuis un peu moins de deux ans, dans toutes les régions. On ignore s’il finira par sortir un jour du pays ou s’il faille désormais vivre avec, à l’instar des cyclones qui pointent leur nez ou plutôt leur œil, tous les ans. À la même période comme Geralda en 1994 où personne n’imaginait à l’époque, l’apparition de la Covid-19, pas plus que la tuerie du 7 février 2009.
R.O