Le cyclone Batsirai a quitté la région Atsimo Andrefana (RAA) au nord de la ville de Tuléar, en laissant une ville un peu meurtrie à cause du vent, mais surtout, à cause de l’obscurité. La Jirama en a profité pour couper le courant dès le vendredi 4.
À 500 km du point d’impact (Mananjary), côte Est de Madagascar, Tuléar appréhendait l’arrivée du cyclone tropical Batsirai le dimanche 6 février. Rien d’alarmant car l’attente avait certainement diminué la vitesse du monstre. Les Tuléarois se sont dits « ouf, plus de peur que de mal ». Tout le monde s’attendait au pire quand on a vu les premières images de l’impact à Mananjary, ravagé à 90%. « Le ralentissement de la vitesse s’explique par le changement de trajectoire du cyclone », selon un retraité en météorologie. « La furie n’a pas pu gravir les hauteurs de la capitale malgache, et s’est retournée vers le Sud » mais pas que, « tous ont imploré le secours des ancêtres à Antananarivo, dimanche soir ». Curieusement, c’est ce qui s’est passé.
Pendant ce temps, Tuléar a vécu dans le noir depuis le vendredi 4 février, jour de l’entrée du cyclone dans l’île. Le noir était plus dur que l’arrivée du cyclone. Le lundi 7 après-midi, bien que le cyclone soit déjà parti à une centaine de kilomètres des côtes de Tuléar, il vente de nouveau et il pleut de plus en plus. Est-ce le même qui revient à la charge ?
Charles RAZA