« Je n’ai aucune intention ni le projet de briguer un autre poste à part le ministère de la Justice ». C’est en ces termes que le Garde des Sceaux, Herilaza Imbiki, a répliqué face aux rumeurs qui circulent selon lesquelles ce jeune magistrat aurait voulu devenir Premier ministre. Ce ne sont que des supputations, a-t-il laissé entendre hier devant la presse. Le dynamisme du ministre de la Justice serait vu d’un mauvais œil par certains, et les conduit à supputer sur ses ambitions politiques, a-t-on chuchoté. En tout cas, « la nomination du Premier ministre relève de la compétence présidentielle » a rappelé le ministre de la Justice.
Radiée. Des bandes sonores ont circulé depuis des jours sur la toile sur une supposée « affaire d’extorsion de fonds ». Jusqu’à présent, aucune expertise n’a authentifié l’identité des intervenants dans ces bandes sonores. Pourtant, l’opposante Fanirisoa Ernaivo, depuis son pays d’exil en France, exploite à cœur joie cette « fuite » pour tirer à boulet rouge contre le ministre de la Justice. L’ancienne présidente du syndicat des magistrats, actuellement radiée de son corps professionnel, accuse Herilaza Imbiki dans ses interventions récentes sur Facebook, comme si l’opposante aurait une dent contre le Garde des Sceaux. Mais ce dernier ne se laisse pas faire et réplique.
Démission. Une enquête est déjà ouverte pour « faire la lumière sur ces faits », selon le ministre de la Justice. Ce dernier a rencontré la presse hier, affirmant que « des mesures sont déjà prises et l’enquête est déjà en cours » concernant cette autre affaire de fuite de discussions privées qui citent d’autres hauts responsables au sein du régime. À part ces bandes sonores, d’autres documents ont également circulé sur la toile. Le ministre de la Justice a partagé son étonnement sur ces fuites de « documents privés sur les réseaux sociaux ». Il soupçonne, à cet effet, d’autres objectifs derrière ces attaques personnelles qui veulent l’atteindre. Mais, il ne recule pas. Aussi, l’heure n’est pas encore aussi favorable à la démission du ministre de la Justice. Herilaza Imbiki ne compte pas encore jeter l’éponge. « Je laisse au président de la République le soin d’apprécier et d’en décider » a-t-il annoncé hier, concernant son cas.
Indemnités. Hier, le ministère de la Justice a tenu une réunion de travail avec le Conseil de l’ordre des avocats de Madagascar. Selon le bâtonnier de l’Ordre, Alain Raondry, les sujets ont été portés sur les frais de justice pénale assimilés qui devraient couvrir les indemnités des avocats commis d’office, les locaux de l’Institut de formation professionnelle des avocats, l’avant-projet de loi sur les défenseurs des droits de l’Homme, la construction des maisons des avocats dans les régions ainsi que les procédures au niveau de l’administration pénitentiaire. De son côté, le ministère de la Justice a affiché sa volonté de consolider les partenariats avec l’Ordre des avocats.
Rija R.
