Les chiffres divergent d’une source à l’autre. Le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) affirme opérer une prudence en termes de chiffres publiés afin d’éviter les erreurs.
Le bilan relatif au passage du cyclone tropical intense Batsirai s’alourdit à mesure que les données recueillies par le BNGRC sont compilées. Les statistiques publiées hier, lors d’un point de presse par cet organisme font état de «vingt et un décès et de 70 355 personnes déplacées» réparties dans les régions, communes et districts impactés par la catastrophe. Le BNGRC d’expliquer ensuite l’écart entre les chiffres publiés par ses soins en matière de décès, et ceux des autres sources. «Nous avons eu des remarques sur la question de chiffres relatifs au nombre des décès. Il conviendrait de noter que les différences viennent du fait que le BNGRC justifient les nombres de morts par des actes authentiques d’avis de décès», a-t-on avancé hier lors d’une conférence de presse. Ce qui ne serait donc pas le cas pour les autres sources, à en croire le BNGRC. Et les sources sont nombreuses. Comme c’est le cas de Brunel Razafitsiandraofa, député de Madagascar élu dans le district d’Ikongo, qui a fait savoir dans un média local que son district comptabilise « cinquante-quatre (54) décès ». «Chiffres confirmés par une descente menée par l’élu, les maires des communes rurales touchées et les assistants parlementaires», stipule le député de Madagascar. Toujours dans ce registre du nombre de décès, le district d’Ikongo à lui seul comptabiliserait une centaine de décès selon d’autres sources.
Réactifs. Le point de presse d’hier était également l’opportunité pour le BNGRC d’apporter quelques explications sur les initiatives et actions relatives aux réponses à la catastrophe. L’évacuation, à titre de prévention, de personnes avant la survenue du cyclone tropical Batsirai était citée en tête de liste. « Une évacuation suivie de l’envoi par le BNGRC des stocks de pré-positionnement dans la région Atsinanana », a-t-on expliqué. Soit «50 tonnes de riz » en tout et pour tout si l’on se fie aux explications données hier. Un autre envoi de vivres (12 tonnes en tout et pour tout) dans les zones susceptibles d’être impactées directement par la catastrophe aurait également été opéré après celui des stocks de pré-positionnements. Enfin, 42 tonnes de vivres et d’ustensils auraient été envoyées avant-hier vers ces zones. «Ce qui devrait permettre de nourrir les sinistrés durant une semaine environ », note le BNGRC. Pour en revenir aux dégâts matériels causés par le cyclone tropical intense Batsirai, le BNGRC aurait recensé 300 cases endommagées, 302 cases complètement détruites ainsi que 5 036 cases inondées.
José Belalahy
