C’est vers le sort des sinistrés du cyclone Batsirai que l’attention se focalise en ce moment. La catastrophe humanitaire occulte tous les autres problèmes qui se posent en ce moment. La Covid-19 semble totalement oubliée alors que le virus se propage toujours allégrement et va certainement aggraver la situation sanitaire actuelle. Il n’est peut-être pas inutile que les autorités mettent de nouveau en garde une population ne se souciant plus du port du masque et du respect des gestes barrières.
La lutte contre la Covid-19 négligée
C’est la détresse des sinistrés du sud-est qui préoccupe tous ceux qui sont sur le terrain en ce moment. Tous les moyens sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés. Il faut nourrir et soigner les dizaines de milliers de personnes qui ont vu leur habitation détruite et qui sont placés dans les EPP et les autres sites d’hébergement. L’équipe du BNGRC et celle des pays amis sont à pied d’œuvre, mais ils se soucient surtout de fournir l’essentiel. Plus personne ne pense à la propagation de la Covid-19 dans ces lieux où la promiscuité est de mise. Comme lors du passage d’Ana, les sinistrés ont dû s’entasser dans des lieux clos. Pour tous, il s’agit de se loger le mieux possible. Il n’est plus question du port du masque et de la distanciation sociale. C’est la politique de la survie qui prime. Les autorités sanitaires se préoccupent surtout de la protection contre les maladies diarrhéiques. Les matériels apportés par les sapeurs des pays amis sont surtout destinés à purifier l’eau à la disposition des sinistrés. Il sera toujours temps, beaucoup plus tard, de voir si des symptômes de covid apparaissent. Il serait peut-être préférable de distribuer des sachets de CVO pour protéger cette population désemparée. La pandémie est placée au second plan. Il faudra bien s’en occuper très vite.
Patrice RABE