Est-ce possible pour une affaire d’une telle ampleur qu’un simple appel téléphonique suffit pour convoquer l’inculpé afin de le faire comparaître devant le parquet ? L’homme a été ordonné à fournir des preuves pour se défendre contre les accusations portées contre lui, d’une part et d’autre part il a bénéficié de la liberté après son audition devant ses enquêteurs. Ces interrogations s’imposent suite à ce qui est advenu à de Jean Nirina Rafanomezantsoa, président de l’association Hafari et non moins président fondateur du Projet Exode urbain en cours à Soaniedanana dans le district d’Ankazobe. Cette affaire remonte à deux mois quand ce leader d’association de défense des droits de l’Homme a fait l’objet d’une plainte déposée par un parlementaire pour cybercriminalité. Suite à cette poursuite, Jean Nirina Rafanomezantsoa a été convoqué et a été entendu par les enquêteurs du service de la cybercriminalité de la gendarmerie à Ambohijanahary. Menant en profondeur son enquête, ce service est allé jusqu’à interpeller les collaborateurs de ce président d’association. Mais, cette procédure n’aurait pas suffi pour accuser l’inculpé, lequel a été ordonné par la suite de fournir plus de preuves pour s’acquitter de cette affaire. Ainsi, il a été libéré et jouit toujours la faculté de continuer ses activités. Puisqu’il est un fervent défenseur des droits de l’Homme et toujours aux aguets des affaires nationales, il entretient des relations avec beaucoup de personnes qui ont de quelque chose à dire dès qu’on parle de la vie de ce pays. C’est pourquoi, des leaders d’associations des natifs de la région Atsinanana s’étaient rassemblés au siège de l’Hafari Malagasy ay 67 ha Sud pour manifester leur soutien indéfectible au ministre de la Justice. Herilaza Imbiki qui dit faire l’objet d’actes de harcèlement de tout genre. La question se pose alors : cette convocation adressée à Jean Nirina Rafanomezantsoa concernerait-elle plutôt ces convictions politiques ?
T.M.
