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samedi, juillet 12, 2025
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Un long chemin à parcourir pour remonter la pente

Une semaine après le passage de Batsirai, le pays commence à se rendre compte de l’immensité de la catastrophe qui s’est abattue sur lui. Les régions qui ont été traversées par le cyclone sont totalement dévastées. Les dégâts matériels devraient se chiffrer en centaines voire en milliers de milliards d’ariary. Les pertes en vie humaine sont élevées et le nombre de personnes déplacées dépasse la centaine de mille. C’est une grave crise humanitaire que la Grande-île est en train de traverser. Ce ne sont pas tous les maux du monde qui se sont abattus sur elle, mais avec les cyclones et la pandémie, elle en a eu largement pour son compte. Il va falloir beaucoup de courage et de volonté pour remonter la pente. Les services de secours se sont tout de suite mobilisés pour aider les sinistrés, mais les pays amis se sont eux-aussi manifestés en envoyant des équipes spécialisées dans la gestion des catastrophes humanitaires. Les Nations Unies ont été les premiers sur le terrain. L’Union européenne a réagi immédiatement. Les avions en provenance de ses pays membres comme la France ou l’Allemagne ont débarqué des cargaisons d’aides alimentaires et de matériels de secours ainsi que des membres des corps de la sécurité civile. La Suisse et le Japon n’ont pas été en reste. Le chef de l’État s’est, dès le début de la semaine, rendu à Mananjary pour réconforter la population et se rendre compte de l’étendue des dégâts. Et il a pris conscience de la tâche à accomplir pour remettre en état toutes les infrastructures détruites. C’est toute l’équipe gouvernementale qu’il veut mobiliser pour être au plus près de la population. Dans ce contexte, la pandémie de Covid-19 a été quelque peu oubliée, mais on s’aperçoit que le virus est toujours présent. Il se propage toujours aussi rapidement. Les cas de contamination se multiplient. Les variants delta et bêta font des ravages, mais certains spécialistes disent qu’Omicron est bien présent chez nous. Les malades sont sévèrement touchés. La plupart d’entre eux sont très affaiblis, mais se rétablissent après avoir reçu le traitement adéquat. Les personnes vaccinées ne sont pas à l’abri de cette contamination.

Sur le plan international, la crainte générée par la pandémie de Covid-19 a beaucoup diminué. Il souffle un vent de liberté dans de nombreux pays où l’on abandonne les restrictions sanitaires liées à la protection contre le virus. Le Royaume Uni, les pays nordiques ou l’Espagne l’ont fait. La France a beaucoup allégé ses mesures coercitives.

La tension à la frontière ukrainienne est toujours aussi vive. Le déplacement du président Emmanuel Macron à Moscou où il a rencontré le président Vladimir Poutine n’a, semble-t-il, pas réduit le risque d’escalade entre Moscou et Kiev. Le dialogue entre les deux chefs d’État s’est déroulé dans une ambiance glaciale. Le maître du Kremlin a montré à son homologue française sa volonté de le dominer en le plaçant tout au bout d’une longue table. Dans le même temps, l’armée russe a entamé une série de manœuvres militaires à la frontière ukrainienne.

Madagascar traverse une des périodes les plus difficiles de son histoire. Elle n’est pas en guerre, mais elle est touchée par des fléaux qui sont en train de l’enfoncer doucement et sûrement dans la misère. Il y a eu la sécheresse et le kere qui ont frappé le sud du pays, ce fut ensuite et c’est encore la pandémie de Covid-19 qui n’est pas prête d’être éradiquée. Aujourd’hui, il y a les deux systèmes cycloniques qui l’ont durement touchée. Les Malgaches doivent puiser au fond d’eux-mêmes la force de remonter la pente. Le chemin sera long pour y parvenir.

Patrice RABE

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