15 août 2021-15 février 2022. L’actuel gouvernement enregistre aujourd’hui six mois à son compteur, cela sonne comme l’heure de l’évaluation. Certains sont connus pour avoir alimenté les polémiques.

Andry Ramaroson est plutôt médiatique. Mais le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures est toujours confronté à une opinion encore défavorable après les séries de coupures d’eau et d’électricité dans plusieurs villes du pays. Il veut promettre des réformes dans le secteur énergétique dans le pays, mais peine à convaincre avec des résultats peu reluisants jusqu’à présent. Après ses six mois à la tête de son département, on assiste souvent à un département de l’Energie qui joue le pompier dans toute l’île alors qu’on attend toujours, de pied ferme, les grandes orientations de la politique énergétique du pays.
Patrick Rajoelina a fait parler de lui également après la fuite sur les réseaux sociaux des conversations privées qu’il a tenues. On entend dans l’enregistrement sonore qui circule sur la toile le ministre des Affaires étrangères qui tient des propos injurieux et rabaissant envers son interlocuteur. Jusqu’à présent, l’ancien fonctionnaire de la police française devenu chef de la diplomatie malgache n’a pas encore réagi à cette fuite qui a fait scandale. Patrick Rajoelina fait le dos rond, s’accroche à son poste et poursuit les actions en faveur de sa politique de « rayonnement et de diplomatie économique ». Mais va-t-il réussir à faire reculer la France dans sa ferme position sur les Îles Eparses et de gagner, en revanche, leur « restitution » en faveur de Madagascar telle que le Chef de l’Etat a toujours soutenu.
Démocratie. Herilaza Imbiki, quant à lui, a décidé de quitter le gouvernement après avoir été englué par les polémiques qui enflent sur les réseaux sociaux suite aux publications sur la toile d’une prétendue affaire de corruption qui a cité son nom. Contrairement à certains de ses anciens collègues du gouvernement, le désormais ancien ministre de la Justice a démissionné de son poste, comme dans les grandes démocraties, dès que la notoriété est secouée par l’opinion.
Gisèle Ranampy va assurer l’intérim du Garde des Sceaux jusqu’à la titularisation d’un nouveau ministre à Faravohitra. Mais certains pronostiquent déjà à la ministre de la Fonction Publique et du Travail, magistrat de carrière, d’occuper les fonctions pleines du ministre de la Justice. Pourtant, la position actuelle de son mari, Arsène Dama, qui siège à la tête de la commission électorale nationale indépendante risque de l’handicaper dans la course vers la titularisation à Faravohitra.
Gouffre. Tinoka Roberto Raharoarilala, quant à lui, est très attendu dans le dossier Madagascar Airlines. Cet ancien député doit démontrer son savoir-faire et ses compétences pour sortir la compagnie aérienne nationale du gouffre actuel et faire redécoller ses finances toujours dans le rouge. Mais jusqu’à présent, le dossier patine, à l’instar de la liquidation de l’historique Air Madagascar. Jusqu’à présent, Tinoka Roberto est plutôt connu dans la gestion des affaires courantes de son ministère et reste moins brillant en matière de stratégie de relance du secteur du transport dans le pays, qui est miné, à l’international, par le contexte mondial de la pandémie, et perturbé, en interne, par les passages récents des deux cyclones. Toutefois, son nom fait, à plusieurs reprises, l’objet de polémiques sur les réseaux sociaux.
Hortensia Antoinesie et Juliana Ratovoson, étaient parmi les nouvelles recrues d’il y a six mois. Mais les deux vice-ministres, font davantage de noms dans les polémiques que fournir des résultats probants pour leur département respectif. Elles sont devenues des célébrités sur la toile si certains de leurs collègues sont complètement nulle part sur le radar médiatique. Comme le ministre du Développement Numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications, Tahiana Razafindramalo ou le vice-ministre chargé de l’Elevage, Raymond.
Rija R.