A l’heure où il faut dépoussiérer l’art contemporain malgache, Isaac Azaly a joué la constance avec « Haizina zeombanao » à l’IFM Analakely, une exposition qui prendra fin samedi par un finissage. L’installation se clôturera donc par les dernières touches de l’artiste à 20 h 15. Son œuvre, pouvant être considérée comme la meilleure en ce moment, se distingue par sa chaleur, sa majestuosité et ses fulgurances.
Une explosivité en alter ego avec la personnalité d’Isaac Azaly. Taciturne, peu agité, on le retrouve parfois errer vers Ambondrona, sirotant une tasse de café et observant une rue passante. Le temps de voir aussi en cette exposition de l’artiste la créativité en temps de crise sanitaire des artistes contemporains malgaches.
Si Isaac Azaly est plus connu pour ses compositions lumineuses, avec un sens aigu du mouvement devenu sa signature, « Haizina zeombanao » a attaqué un thème, pour ainsi dire, monochrome. « Haizina » signifie littéralement, pénombre. Il est fort probable qu’il a surpris les visiteur(se)s. Cependant, l’émotivité reste le point commun de « ces dispositions » qu’il arrime à travers ses tableaux.
L’artiste s’est révélé au public il y a plus d’une dizaine d’années. La constance de ses approches lui a valu de se poster dans le « top » de l’art contemporain local. Jusqu’à maintenant, il réussit à maintenir le cap. Durant le finissage de l’installation à l’IFM donc, des performances seront exécutées par My Men Kaid, Black Goku, Joanne Ratovonjanahary, Printsy et Skunky Flexx. Un événement en collaboration avec « Life as poor artiste ».
Maminirina Rado
