L’agenda de Mad Max, Johane, Ceasar, Bilo, Fenoamby, sera chargé au mois de Mars. De Paris à Lyon en passant par Bordeaux, ces artistes sillonneront l’hexagone et rendront visite à leurs convaincus, en l’occurrence la diaspora résident en France.
Mad Max a une technique vocale exceptionnelle. La plupart de ses chansons parlent de la réalité qui se passe dans leurs quartiers. Prêcheur du « peace and love », il condamne la violence. Toamasina est un fief de dance-hall depuis l’époque de Mataram. Berceau de basesa, carrefour culturel, la région Est de Madagascar regorge d’artistes de talent.
Ceasar, ce fort-dauphinois est une révélation. Sa voix fluette est son atout. Il séduit les jeunes filles nubiles. Son afrobeat diffère des autres. Il a toute sa jeunesse devant lui pour se démarquer. Sa chanson “Tanteraky” l’a propulsé, et figure désormais dans le top 10 des hits des chansons les plus écoutées de l’année 2021.
Johane est également attendue avec impatience. Jeune et talentueuse, elle gagne le cœur des jeunes de la capitale. La jeune femme vient de franchir une étape très importante mettant désormais sur orbite sa jeune carrière. Elle a fait ses preuves et confirme sa présence.
Ambassadeur de la culture malgache en Europe. Dans le but de promouvoir la culture malgache à l’étranger, notamment en France, le « griot d’Ampanefena » organise des ateliers musicaux… Son ambition est de faire connaître la langue malgache à l’extérieur. Auteur-compositeur et multi-instrumentiste (Kabosy, valiha, marovany, guitare et harmonica, accordéon diatonique, blap, percussion, batterie), Paul Marius Fontaine Fenoamby est originaire du nord-est de Madagascar. Il est né à Ampanefena entre Sambava et Vohémar. Il commence à chanter en tant qu’enfant de chœur à l’église catholique d’Ampanefena, et a joué de la batterie dès l’âge de 11 ans, avec le groupe Paroka dans la brousse d’Ampanefena (Ankotoba), un village de cultivateurs de vanille, de café et de riz et également d’éleveurs de zébus.
Bilo n’est plus à présenter aux amateurs de musique « mafana ». Avec son pagne à la couleur de la terre, il est le chanteur engagé qui a commencé sa carrière dans le nord de Madagascar. Parolier, il écrit des chansons qui ont agité les têtes des adeptes de la musique traditionnelle. « Avy Fanorolahy », est une de ses chansons, tube de la fin des années 1990. Elle relate les rites des boxeurs traditionnels avant de monter dans l’arène. Une musique motivante qui lui a permis de prendre le dessus. Ensuite, le chanteur enchaîne avec un autre morceau devenu l’hymne de la réconciliation nationale, « Malagasy tokana ». Pour faire passer le message, il a su marier le « korolahy », un rythme pratiqué dans le triangle du Nord à un texte poignant pour conscientiser les Malgaches au bord de la guerre civile de 2002.
Recueillis par Iss Heridiny