Si la stratégie est bien déjà définie avec comme objectif, celui de gagner l’élection présidentielle de 2023. Du point de vue tactique beaucoup semble reste à faire. Le volet institutionnel d’abord, pour les organismes tels que la CENI, la HCC, le ministère de l’intérieur, il n’y a rien dire, en l’état actuel des choses l’équipe au pouvoir actuel, selon les observateurs (société civile), n’a pas à se soucier au vu des imbrications de réseaux auxquels appartiennent les membres de ces entités. Quant au volet financement, les campagnes électorales précédentes ont montré les « connaissances » en matière de mobilisation de fonds dont est capable le président actuel s’il se relance à la course pour la reconquête de la magistrature suprême et à moins de défaillance de la part de ces « mécènes », on s’acheminera encore vers une débauche de moyens colossaux. On rappelle qu’il a fallu $ 21,5 pour obtenir une voix selon des sources fiables, à moins d’une translation des « aides » vers un camp adverse, on peut avancer que nul autre que le président sortant ne peut mobiliser de telles masses financières. Et ce d’autant qu’en matière de code électoral, un plafonnement des fonds de campagne ne verra pas de sitôt le jour.
Mais le plus dur pour la coalition, car il y en aura, pour la reconquête du pouvoir, sera la gouvernance des moyens humains. La bataille de leadership entre les hommes qui se disent pour l’instant être des hommes de Rajoelina fait l’objet de luttes sans merci. Les actualités étalent presque en permanence des « affaires » de toutes sortes allant celles ayant trait aux mœurs ; aux trafics illicites de ressources diverses ; aux actes de corruption sans oublier qu’il y en a même eu des accusations d’atteinte à la vie du chef de l’État… Et elles impliquent toujours des hommes et des femmes plus ou moins proches du pouvoir. Et nous sommes encore loin de la date du scrutin pour dire d’âpres pugilats verront encore jour sous forme de révélations diverses. Les pointés du doigt de tels « faux-vrais » crimes ou « vrais-faux » crimes ne vont pas s’avouer vaincus pour autant, ils chercheront à rendre les pièces aux monnaies des « balances », mot utilise exprès, car d’après les sources, les auteurs agissent en bandes maffieuses.
Contrairement à ce qui se passait avant où les guéguerres se faisaient sur la place publique ou via des journaux ou à la limite par l’intermédiaire de rumeurs écrites sur des tracts furtifs, aujourd’hui des vecteurs de communications modernes utilisant la technologie sont utilisés pour diffamer ou accuser tel ou tel personnage. Le support que sont les réseaux sociaux est largement utilisé aujourd’hui, avec comme preuves à l’appui avancées des photos ou des vidéos que n’importe qui peut cadrer, sans parler des communications téléphoniques piratées qu’un bidouilleur informatique peut facilement capter.
Chro21Mick