Des voyageurs clandestins ont été arrêtés par les forces de l’ordre à Ambatobe Maromandia Analalava. Ce groupe était composé de 13 dont des hommes et des femmes, entassés les uns sur les autres. Ces individus tentaient de se rendre illégalement aux Comores, selon ce qu’ont confié les forces de l’ordre. Ces immigrés sont arrivés successivement en petit bateau avant d’être rassemblés à Analalava. Ils viennent d’Ambanja, d’Antsiranana, Mahajanga, Analalava et Nosy Be. Leurs papiers d’immigration n’étant pas en règle et ces voyageurs ont dû payer des tarifs exorbitants pour la traversée. La police des frontières a révélé que ces voyages sont souvent organisés avec la complicité des pêcheurs qui connaissent la mer. Une enquête est menée sur cette affaire afin de démanteler la filière qui organise ces voyages clandestins. Depuis la suspension du transport de personnes entre les îles comoriennes et Madagascar depuis la pandémie de la Covid-19, les cas d’immigration clandestine se font de plus en plus fréquent. En effet, ce n’est pas la première fois que des Malgaches tentent de se rendre illégalement aux Comores. Dans la majorité des cas, les Comores sont un point de transit, la destination finale des clandestins est Mayotte. En outre, la migration clandestine vers Mayotte est fréquente dans la partie nord-ouest de Madagascar. Les candidats à la migration prennent en général leur embarcation à Ambanja ou à Nosy Be. Les migrations des Malgaches ont des buts commerciaux, mais ce sont les motifs économiques qui dominent. Aujourd’hui, le taux de chômage important à Madagascar encourage les migrations pour chercher du travail, les conditions de vie de nombreuses familles malgaches étant marquées par la précarité. Nombreuses sont celles qui logent dans des zones d’habitation informelles. Pour beaucoup de clandestins, l’installation aux Comores n’est qu’une étape dans un parcours migratoire.
Yv Sam