Le syndicat des magistrats (SMM) revient à la charge. Hier, son président a émis un nouveau communiqué qui interpelle pour faire cesser « immédiatement toute interférence au fonctionnement normal des juridictions ». Le sujet a été déjà abordé lors des dernières sorties médiatiques du nouveau bureau. Mais hier encore, le syndicat a dépêché à la presse un communiqué qui parle de cette question avec un ton plus ferme. Les faits sont là. « Le bureau du syndicat des magistrats, depuis sa récente prise de fonction, a été saisi par plusieurs collègues magistrats en poste auprès des Cours et tribunaux, concernant diverses pressions, intimidations voire des menaces exercées directement contre eux par diverses autorités et autres personnalités publiques identifiées ou identifiables quant au traitement normal de certains dossiers sensibles dont certains ont défrayé la chronique » a-t-on affirmé, hier.
Menaces téléphoniques. Le syndicat lance alors un appel à « ces personnes de faire cesser immédiatement leurs méfaits » au risque de faire face à un nouveau bureau qui affirme avoir « la ferme volonté d’œuvrer pour une justice indépendante, saine et transparente ». Face à la presse la semaine dernière, le président du syndicat a soutenu que son équipe ne compte plus reculer pour « militer en faveur de l’indépendance de la justice ». Il « encourage les magistrats à garder la traçabilité des menaces téléphoniques de manière à pouvoir les déposer auprès des instances compétentes au moment opportun ». Car le bureau compte « suivre de près l’évolution de ces affaires » car il s’agit d’une « atteinte intolérable contre l’indépendance de la justice ».
Rija R.