
Le nouveau taux à 20% des droits de douanes sur les bondillons n’a été appliqué que dans la dernière semaine du mois de janvier et n’a, de ce fait, pas influé sur les prix du savon en février. Les importateurs de bondillons qui soutiennent que le nouveau taux du droit des douanes a provoqué la hausse sont pointés du doigt
Non. La hausse vertigineuse du prix du savon sur le marché local n’est pas un fait nouveau provoqué par l’augmentation à 20% du taux de droits des douanes sur les bondillons, comme le prétendent les importateurs de ce produit presque fini.
Boum du fret maritime
D’après un industriel local de la savonnerie, la hausse en question a commencé au cours du dernier trimestre 2021, à raison de 200 ariary à 300 ariary par carton. « Le phénomène s’est aggravé en début d’année, où l’on a assisté à une hausse des prix avoisinant les 30% » a-t-il expliqué. Une hausse qui est en fait liée à la crise sanitaire de Covid 19 qui a provoqué, elle-même, une augmentation des coûts de production. « Non seulement, les cours des matières importées ont augmenté, mais également et surtout, l’on a assisté ces derniers temps à un boom du fret maritime mondial ». Or, « pratiquement 50% de la hausse sont imputables à la tendance haussière particulièrement défavorable du fret maritime ». En somme, la filière savon n’a pas échappé aux effets néfastes du contexte mondial de la Covid-19.
Non justifié
Quoiqu’il en soit, la polémique continue d’enfler sur cette guerre des bondillons. La semaine dernière, les producteurs de bondillons ont effectué, une fois de plus, une sortie médiatique en soutenant que la hausse des prix du savon depuis le mois de février est principalement provoquée par le passage du droit de douane sur les bondillons importés de 10% à 20% dans la loi de finances 2022. Un raisonnement non justifié selon les industriels qui révèlent que « les importateurs de bondillons disposent déjà d’un important stock de ce produit et n’ont probablement pas importé au cours du mois de janvier». En effet, les statistiques démontrent qu’il n’y a pas eu beaucoup d’importation de bondillons durant le mois de janvier. Par ailleurs, une source auprès de l’administration douanière indique que le nouveau taux de 20% de la loi de finances initiale 2022 n’a été appliqué qu’à la dernière semaine de janvier. De ce fait, il n’a eu aucun impact sur la hausse actuelle des prix du savon. Les importateurs de bondillons commencent à être pointés du doigt sur ce phénomène de hausse des prix du savon. Par ailleurs, une embellie est attendue dans les semaines qui viennent puisque, un grand industriel local de la savonnerie, n’utilisant pas les bondillons importés, annonce le retour au rythme normal de sa production. L’industrie locale viendra-t-elle à la rescousse ? Attendre et croire. Notons pour en revenir aux bondillons que Madagascar est un des rares pays qui les classe encore dans la catégorie des produits semi-finis. La tendance actuelle consiste dans de nombreux pays à les considérer comme des produits finis à taxer comme tels à l’importation. Ce ne sont, en tout cas, pas des matières premières de base, soutiennent les industriels locaux soucieux de préserver les emplois.
R.Edmond.
Bonjour
Je veux avoir le prix de la tonne de bondillons pour savon
Bonjour
J’ai bésoin du prix de la tonne de Bondillons pour savon plus les frais de transport et douanes, je suis Malien résident à Bamako