
D’autres analyses complémentaires PCR réalisées dans un laboratoire de référence BVD avec l’appui de la FAO sont en cours.
L’élevage bovin est actuellement menacé en raison de la propagation d’une nouvelle maladie diarrhéique affectant le cheptel, y compris les vaches laitières et les bœufs de trait. Ce qui entraîne une chute de la production laitière. En effet, 15 régions, plus précisément dans 163 communes issues des 41 districts sont en ce moment touchées par cette nouvelle maladie hautement contagieuse qui se transmet par voie de contact ou aérosol. Le taux de morbidité bovine au niveau national s’élève à 26% tandis qu’au niveau de chaque région, ce taux de mortalité varie entre 4% et 99%, d’après les informations communiquées par la direction des Services Vétérinaires au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.
Hautement contagieux. Ces 15 régions touchées sont Analamanga, Itasy, Vakinankaratra, Alaotra Mangoro, Bongolava, Amoron’i Mania, Haute Matsiatra, Betsiboka, Boeny, SOFIA, DIANA, SAVA, Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany, Atsimo Atsinanana et Menabe. Il est à rappeler que cette maladie diarrhéique bovine est apparue pour la première fois dans la région Vakinankaratra le 26 octobre 2021. Les symptômes se manifestent notamment par un état fiévreux de l’animal, puis un problème du système respiratoire survient. Cela évolue ensuite en une diarrhée profuse et parfois sanguinolente. Après intervention médicale, les cheptels bovins affectés par cette maladie diarrhéique bovine se rétablissent au 5e jour de leur traitement, et ce, avec un taux de guérison de l’ordre de 99%. En dépit de tout cela, la maladie est hautement contagieuse, selon toujours les explications du responsable au sein de la direction des Services Vétérinaires. En effet, 11 sur les 15 régions ont été infectées par cette maladie depuis le début de cette année. Une immunité naturelle des animaux qui ont été contaminés par cette maladie, est également observée.
Analyse des prélèvements. Le ministère de tutelle en collaboration avec la COI et la FAO prédispose des médicaments dont entre autres, les antibiotiques, les sulfamides, les vitamines et les anti-inflammatoires dans les régions touchées en vue de contenir cette maladie contagieuse. Mais l’envoi de ces médicaments est perturbé en raison du passage du cyclone dans d’autres régions. Il faut savoir que les services régionaux de l’Elevage se chargent de la distribution de ces médicaments auprès des éleveurs les plus démunis afin qu’ils puissent traiter leurs bœufs contaminés. Dans la foulée, l’analyse des prélèvements des souches de la maladie effectuée auparavant par les vétérinaires dans un Laboratoire National de Diagnostic Vétérinaire (LNDV), a permis de statuer qu’elle provient d’un hémo-parasite. Un 2e prélèvement a ensuite été réalisé suite à une suspicion de diarrhée virale des bovins ou BVD, mais le résultat de l’analyse ELISA antigène est négatif, a-t-on communiqué. D’autres analyses complémentaires PCR réalisées dans un laboratoire de référence BVD sont actuellement en cours, avec l’appui de la FAO.
Protocoles sanitaires. Par ailleurs, il est conseillé aux éleveurs bovins de mettre en place des protocoles sanitaires en isolant, entre autres, les animaux malades tout en informant les vétérinaires pour les interventions médicales. La mobilisation de toutes les autorités locales à tous les niveaux s’avère primordiale pour éviter le retard d’intervention. Il faut également éviter la panique étant donné que cette maladie n’est pas mortelle si l’on parvient à traiter à temps les animaux malades, a-t-on indiqué. La désinfection des lieux s’impose également. Il n’y a pour le moment aucun impact sur la reproduction. Quant à la viande et au lait issus des animaux guéris, il a été évoqué qu’ils sont comestibles. Les responsables au sein de la direction des Services Vétérinaires tiennent aussi à préciser que cette maladie contagieuse n’a rien à voir avec les importations de vaches laitières car il s’agit d’une maladie nouvelle qui ne se transmet pas à l’Homme.
Navalona R.