Pour la première fois, des récoltes de différents produits agricoles sont attendues cette année dans la partie Sud de Madagascar qui est touchée par la sécheresse provoquant la famine depuis ces dernières années.
En effet, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a pu réaliser des exploitations agricoles qui s’étendent sur une superficie totale de plus de 15 000 ha dans les régions Anosy et Androy, et ce, grâce à l’appui de ses différents partenaires. On peut citer, entre autres, le PAM (Programme Alimentaire Mondiale), le CRS, la FAO et le programme AFAFI Sud ainsi que les projets FORMAPROD et DEFIS. « Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Emergence Sud, le développement des filières porteuses comme le sorgho, le maïs, le manioc, le mil ou une autre variété de plante céréalière, y est promu étant donné l’adaptabilité de ces cultures surtout le sorgho aux conditions climatiques qui prévalent dans cette partie sud de la Grande île. Des cultures maraîchères sont en même temps lancées. Une prévision de production toute confondue de l’ordre de 17 000 tonnes, sera ainsi attendue pour cette campagne 2022. Le but est d’éradiquer le kere dans le Sud », a annoncé le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Harifidy Ramilison, lors de la signature d’une convention de collaboration avec le PAM récemment.
Plus résilientes. Pour sa part, la Représentante et directrice Pays du PAM à Madagascar, Pasqualina Di Sirio, a souligné qu’un programme de transition visant à passer d’une action humanitaire à l’appui des communautés locales à être plus résilientes face aux impacts du changement climatique, sera mené. « Nous allons les former à mieux gérer ces productions pour éviter les pertes post-récoltes de l’ordre de 10 à 20% tout en faisant face à la prochaine période de soudure. Des formations en matière de stockage et de conservation de ces produits agricoles, sont également en vue, outre la dotation des équipements comme les décortiqueuses spéciales pour le sorgho et la fourniture de sacs hermétiques pour leur conditionnement. Le PAM s’engage en même temps à acheter la production locale si l’an passé, l’on a importé des céréales afin de subvenir aux besoins des communautés dans le Sud touchées par la famine », a-t-elle enchaîné. Il est à noter que de nouvelles variétés adaptées et à haut rendement de sorgho et de maïs, y ont été introduites afin d’augmenter la production agricole tout en assurant la sécurité alimentaire.
Navalona R.