- Publicité -
lundi, juillet 21, 2025
AccueilPolitiqueMadagascar – Comores : Quid du respect des droits de l’Homme dans les...

Madagascar – Comores : Quid du respect des droits de l’Homme dans les deux îles voisines ?

Le dispositif de l’ordonnance du juge d’instruction autorisant l’ancien président comorien à partir se soigner à l’étranger.

Force est de se demander si l’Union européenne dont l’ambassadeur résident à Tana qui a juridiction sur l’Union des Comores, voit d’un même œil le respect des droits de l’Homme dans les deux îles sœurs.

Pays voisin. Lors d’une récente conférence de presse sur la guerre en Ukraine, Giovanni di Girolamo a fait part de la déception de l’Union européenne par rapport à la décision de Madagascar qui a opté pour le « ni pour ni contre » lors du vote de l’Assemblée générale extraordinaire des Nations Unies.  En revanche, l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, mais aussi en Union des Comores s’est félicité du fait que « le pays voisin » ait condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui viole le droit international et les droits de l’Homme. Est-ce à dire que ces droits sont plus respectés aux Comores qu’à Madagascar notamment sur le plan politique ?

Justice. La question a été posée au président Assoumani Azali lors d’une interview accordée à une journaliste de la BBC qui a pris le cas de l’ancien président Sambi « en résidence surveillée depuis 2018 et interdit de partir alors qu’il est malade ». L’actuel homme fort des Comores de répliquer sèchement qu’ « il faut poser la question à la Justice ». Tout en martelant que « moi, je ne me s’insère pas dans les affaires de la Justice ».

Ordonnance. A la journaliste de la chaîne britannique qui a soulevé le caractère dictatorial ou non de son régime, Assoumani Azali de soutenir qu’« il n’y a pas de dictature ». Tout autant qu’il affirme n’avoir « aucun indice qu’un juge ait donné l’autorisation de partir et que j’ai refusé ». Me Ahamada Mahamoudou, l’avocat de l’ancien président s’inscrit en faux contre pareille affirmation en répliquant qu’ « il y a bel et bien une ordonnance en date du 02 janvier 2020 du juge d’instruction de l’époque Aliamane Ali Abdallah, autorisant Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à partir à l’étranger pour des soins médicaux suite aux prescriptions de son médecin traitant le docteur Said Ali Abdou ».

Détention arbitraire. L’avocat à la Cour à Moroni de citer le code de procédure pénale comorien qui autorise un juge d’instruction à placer sous mandat de dépôt un inculpé pour une période de 4 mois renouvelable une fois. C’est-à-dire pour une durée de 8 mois au maximum. Tout ceci pour dire que « l’ancien président Sambi aurait dû être remis en liberté le 20 avril 2019 car il a été placé en détention provisoire depuis le 20 août 2018 ». Face à cette détention arbitraire qui entame sa quatrième année, il interpelle la communauté internationale et tout particulièrement l’Union européenne « soucieuse du respect des droits de l’homme » et dont l’ambassadeur à Madagascar et en Union des Comores est attendu au début de la semaine prochaine dans « l’île voisine ».

Recueillis par R.O

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici