Nous suivons de loin les événements qui se passent actuellement sur le continent européen, mais nous en subirons bientôt les conséquences. L’envolée du prix du baril de pétrole sur le marché international va se répercuter bientôt chez nous ; l’annonce de la hausse du tarif des carburants avait été annoncée bien avant cette crise en Europe. Ce sera une des mauvaises surprises que nous allons bientôt découvrir.
La lutte contre la hausse des prix comme priorité
Les Malgaches ont été prévenus depuis longtemps par le ministre de l’Énergie du réajustement des prix à la pompe à cause de la situation intenable dans laquelle se trouvaient les pétroliers. Malgré la préparation psychologique, cela devrait faire très mal. Actuellement, certains commerçants ont déjà anticipé la hausse et s’en donnent à cœur joie. De plus, le contexte international va bousculer le mécanisme prévu par le ministre et ses interlocuteurs. C’est avec une certaine appréhension que l’on doit attendre l’impact de la hausse qui sera appliquée. La nouvelle équipe gouvernementale doit faire preuve de sa capacité de gouverner. Le mécontentement de la population devant l’inflation actuelle est prémonitoire. Les filets de sécurité sous forme de « vatsy tsinjo » sont distribués, mais une partie de la population seule en a bénéficié. Et son effet n’a qu’un temps. Cela ne soulage que provisoirement. C’est toute une politique sociale qui doit être revue. Les Malgaches sont stoïques et endurent les épreuves qui leur arrivent avec philosophie, mais il y a une limite qui ne peut pas être dépassée. Actuellement, ils attendent la réalisation des promesses faites. Il va y avoir un temps d’observation des actions qui vont être entreprises. Mais ils vont juger sur pièce. Le discours du Chef de l’État lors du premier conseil des ministres a été un catalogue de bonnes intentions. Mais c’est d’abord sur la lutte contre la hausse des prix que le nouveau gouvernement va devoir dans un premier temps porter tous ses efforts…
Patrice RABE
