Suite à de fortes pluies, la Route nationale 6 est détruite entre Antsohihy et Ambanja. La région Nord de Madagascar est ainsi isolée. Construite en 2006 du temps de Marc Ravalomanana, cette route n’a pas été entretenue. En l’espace de sept ans, elle est passée d’une route bitumée de 10 cm d’épaisseur, à une route secondaire impraticable, une piste nationale. D’Antsiranana jusqu’à Port-Bergé en passant par Ambanja, les voyageurs souffrent du mal des transports puisque les taxi-brousses sont ballottés comme des pirogues suivant les vagues d’une mer agitée. Par conséquent, la région Diana est désormais isolée du reste de la Grande Île, il n’existe plus de voies de communication routières. Les liaisons se font, pour une grande partie de l’année, uniquement par voie aérienne et l’administration de cette zone excentrique en est rendue difficile. De plus, la destruction des infrastructures routières engendre la hausse des prix des denrées alimentaires dans la région.
L’intégration régionale repose sur les infrastructures et les services de transport qui soutiennent les mouvements de personnes et de biens à travers les frontières. Les coûts de transport des biens et des personnes sont pourtant élevés sur cette route impraticable.
La prise en compte des infrastructures physiques notamment les routes, les ponts, est déterminante dans le développement des rapports commerciaux. En effet, les infrastructures de transport sont nécessaires à la circulation des biens et des personnes et leur développement est indispensable pour assurer la croissance économique. Les infrastructures routières participent de diverses manières à la dynamique d’intégration régionale, facilitent les courants d’échange sur les biens jusqu’ici considérés comme non échangeables. Elles réduisent les difficultés qui font obstacle au développement du commerce interne.
Iss Heridiny