Ce n’est pas un produit, mais l’ensemble des denrées consommées par les ménages malgaches qui ont subi une hausse des prix intolérables. Il s’agit d’un véritable coup de massue tombant durant ces deux derniers jours. Même si les esprits avaient été préparés, cela a fait très mal. Tous les commerçants se sont donnés le mot pour opérer une valse des étiquettes. Pour le simple citoyen, la pilule est très dure à avaler. La question qui se pose est : comment faire pour essayer de survivre ?
Le pouvoir à la recherche de solutions
Le budget des ménages malgaches est toujours le même. Il n’y a eu aucune augmentation de salaire depuis longtemps. Malgré la préparation psychologique faite, la hausse des prix est arrivée de manière abrupte. Elle ne s’est pas faite de manière progressive comme l’avaient annoncé les autorités. Le riz, l’huile, le sucre, le pain et tous les PPN coûtent depuis hier très chers. La surprise fut particulièrement désagréable pour les mères de famille faisant leur marché. Le ministère du Commerce avait annoncé un gel des prix fait en concertation avec les grossistes. Mais les commerçants ont préféré prendre les devants car l’accord conclu ne devrait s’appliquer qu’aujourd’hui mardi. On peut difficilement croire que les prix déjà appliqués depuis hier vont baisser. Le pire est à venir avec l’annonce prochaine des nouveaux prix du carburant. Le pouvoir est en train de mener des négociations très serrées avec les pétroliers. Il peut faire des subventions, mais les bailleurs de fonds ne le permettent plus. Les citoyens malgaches vont passer des moments très difficiles durant les semaines voire les mois à venir et c’est vers les dirigeants qu’ils vont porter leur regard pour qu’ils allègent la pression. Les responsables retournent dans tous les sens le problème, mais ils ne peuvent pas faire de miracle. Ils vont certainement devoir faire preuve d’autoritarisme pour imposer leurs solutions. Arriver à le faire n’est pas facile.
Patrice RABE