- Publicité -
vendredi, juillet 4, 2025
AccueilCultureMusicalité : Le chant Kirghize commence à bercer certains Malgaches

Musicalité : Le chant Kirghize commence à bercer certains Malgaches

« La musique est un art et une activité culturelle consistant à combiner sons et silences au cours du temps. Les paramètres principaux sont le rythme, une façon de combiner les sons dans le temps ;  la hauteur, une combinaison dans les fréquences, les nuances et le timbre. Elle est aujourd’hui considérée comme une forme de poésie moderne ».

En effet, chanter ainsi que faire de la musique et en écouter favorisent la production d’hormones associées au plaisir, au bien-être et à la confiance. La musique a un effet calmant qui aiderait les tout-petits à gérer leurs émotions.  Le chant Kirghize a également ce rythme qui calme. Il consiste soit à chanter dans un registre très aigu ou très grave, la voix n’ayant plus de tessiture humaine. La musique et la danse kirghizes reflètent le mode de vie nomade des bergers. Les kirghizes ont hérité des instruments de musique nationaux, des danses traditionnelles et des chansons au rythme des montagnes, qui transportent les spectateurs dans les « jailoos » ou pâturages de montagne le temps d’une chanson.

Bon nombre de Malgaches sont intéressés par le chant des Kirghizes, comme Hery Randriambololona. « Les kirghizes ont quelques instruments de musique traditionnels, dont le plus connu est le « komuz ». Petite guitare à trois cordes, il est fabriqué en bois d’abricotier. La légende dit qu’il a été inventé par un jeune berger tombé amoureux pour chanter son désespoir et conquérir sa belle. C’est pour cela que le « komuz » est en forme de larme, à l’image du grand amour de ce berger », a-t-il décrit. Les Malgaches s’y intéressent, ils commencent à connaître son existence, bien que les tendances majeures soient de l’Occident. Les instruments de musique font parler la mélodie, dit-on. Ceux des kirghizes sont tous entièrement naturels et reflètent les sons des montagnes et de la vie nomade : le souffle du vent, le pas des chevaux, le flot des ruisseaux… Les chansons traditionnelles gardent elles aussi ces thèmes nomades, et parlent souvent de la vie dans les « jailoos », des chevaux ou d’amour.

Par ailleurs, le chant diphonique est pratiqué de la Sibérie au Tibet, en général. Le chant diphonique est une technique vocale permettant à une personne de produire un timbre vocal caractérisé par deux notes de fréquences différentes. Il s’agit donc de faire du chant polyphonique à plusieurs voix au moyen d’un seul organe vocal combinant d’une part divers types de voix de poitrine, de tête…, et d’autre part divers positionnements de la langue ou des lèvres. La seconde voix, ou harmonique, est dans un rapport exact de fréquences avec celle de la voix de base. Il a été diffusé en France par l’ethnomusicologue français d’origine vietnamienne Tran Quang Hai. Il est connu depuis les années 1990 en France principalement par la communauté mongole. Tran Quang Hai a vendu un album de chant de Tuva qui a connu un certain succès. Sinon, cela reste quand même un sujet pour aux mélomanes curieux et quelques très rares Malgaches l’écoutent (c’est de l’ethno ambient). Même en France, ce style est peu connu alors qu’il l’est aux Etats-Unis et en Europe du Nord et de l’Est.

Recueillis par Iss Heridiny

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici