C’est une coupure salutaire qui survient durant ces trois jours. Malgré tous les problèmes qui se sont accumulés ces derniers temps, le week-end pascal ne devrait pas trop différer de celui des autres années. Ce sera celui du recueillement et de la détente avec ses proches et ses amis. Néanmoins, même si le conflit russo-ukrainien se déroule très loin de chez nous, il est toujours présent dans nos esprits. Il sera évoqué lors des offices religieux de ce soir et de demain.
Un week-end pascal : pour se ressourcer
Les Malgaches connaissent un véritable calvaire depuis le début de l’année. Les familles ont dû s’adapter et réaménager leur budget pour disposer d’un minimum de nourriture. Pour beaucoup d’individus, il s’agit d’une lutte pour ne pas mourir de faim. Ce qui était déjà un repas frugal a été réduit à une portion congrue. Le système de la débrouille joue pleinement son rôle. Le riz s’achète en demi « kapoaka », l’huile se prend en cuillère, le sucre en dizaines de grammes. Le plafonnement des prix institué par le ministère du Commerce a quand même joué son rôle et certains prix se sont stabilisés. C’est dans ce contexte que les Malgaches vont essayer de passer des fêtes pascales à peu près convenables. Le programme sera à peu près normal. Après la veillée religieuse de ce soir, demain matin les cultes et les messes dans les temples et les églises auront lieu. Certains auront profité de ce week-end pour revenir dans leur propriété familiale à la campagne et s’y ressourcer. Le déjeuner sera moins ordinaire que d’habitude. Les lieux de villégiature sont nombreux. Le lundi de Pâques est le jour des piqueniques et des sorties. Il y a l’embarras du choix pour les spectacles que ce soit en plein air ou en salle. En fin de journée, ce sera le retour au bercail pour se préparer à la reprise du lendemain. Ces trois jours ne seront pas de trop pour retrouver son équilibre.
Patrice RABE