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mardi, juillet 1, 2025
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Regagner une légitimité

Le gouvernement est suivi dans ses faits et gestes. Une frange de l’opinion ne veut rien lui pardonner et attend de lui des résultats significatifs. Chaque ministère possède sa stratégie en ce sens. Mais il faut se rendre à l’évidence que quelques départements seulement donnent de la transparence à leurs actions. Ils  sont parfois gratifiés et parfois malmenés pour leurs actes. Toute médaille a son revers.  Mais les autres ministères, que font-ils ? Ils donnent l’impression de ne pas oser se montrer au grand jour. Les plus visibles du gouvernement font face à des problèmes urgents et sensibles et font les choux gras de la presse.  En bien ou en mal.  Entre autres, le ministère de l’Energie à cause des délestages sans fin de la Jirama, le ministère de l’Education Nationale et les revendications d’intégration des maîtres FRAM à l’approche de la rentrée,  le ministère de l’Enseignement Supérieur confronté à l’assainissement des cités universitaires, le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts avec la lutte contre les trafiquants de bois de rose.

Regagner une légitimité

             Les autres ministères sont plus calmes et reposants mais ne sont pas oubliés. Loin de là ! Leur inertie  et leur absence dans l’actualité des résultats suscitent chez les députés  des envies de motion de censure du gouvernement qui risquent de se produire à la prochaine session de l’Assemblée nationale. Dans l’opinion, des rumeurs de remaniement circulent depuis un moment. Le Premier ministre Kolo Roger écarte toutes ses éventualités aux fondements douteux.  Il ne craint pas la motion de censure. C’est, avait-il déclaré une fois, « le cadet de mes soucis». Quant au remaniement, il a tenu à écarter la menace au cours de la récente conférence de presse qu’il a donnée. Le gouvernement n’a que six mois d’existence tandis que la loi de finances rectificative qui lui permet de fonctionner à plein régime n’a été votée que depuis deux mois. Le Premier ministre défend bec et ongles son gouvernement et réclame un peu de temps avant de le juger. Sa composition le satisfait à l’exception d’un ou deux ministres pouvant être invités à sortir des rangs s’ils manquent de solidarité envers l’équipe. La menace s’adresserait d’après les bruits de coulisses aux ambitieux « Isnogood» qui aspirent à devenir calife à la place du calife. Quoi qu’il en soit, le gouvernement doit maintenant démontrer  son efficacité. Pour atteindre les objectifs fixés dans son programme général de l’Etat et également pour réaliser les promesses du président de la République, s’il veut échapper aux critiques d’une frange de l’opinion qui ne le ménage pas.  Il est vrai que dans d’autres pays, lorsque le gouvernement se sent  affaibli, il recourt au vote de confiance à l’Assemblée nationale pour regagner sa légitimité  et partant la marge de manoeuvre dont il a besoin pour réussir sa mission sans inquiétude.

Zo  Rakotoseheno

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