
En guise de cadeau pour les employés malgaches à l’occasion de la fête du travail, le président Andry Rajoelina annonce l’augmentation des salaires. Un cadeau qui n’était plus une surprise après sa rencontre avec les groupements du secteur privé qui s’est déroulée au Palais d’Iavoloha, vendredi dernier. Lors d’un discours du 1er mai diffusé sur les chaînes nationales, le chef de l’Etat a annoncé la hausse du salaire minimum des employés à 250 000 ariary. L’ancien SMIG était de 200 000 ariary, décidé lors de la dernière augmentation de salaire au mois de juin 2019. Cette hausse de salaire est le fruit d’intenses négociations entre l’Etat et les groupements de patronat du secteur privé. Jusqu’au bout, ces derniers ont campé sur leur position en exigeant l’application de la résolution prévoyant un taux d’augmentation de 9,9% soit un SMIG à 220 000 ariary, décidé à l’issue de la rencontre du 28 mars entre les différents syndicats des employés et les groupements des opérateurs privés. Non satisfait et estimant que ce taux reste trop faible pour faire face aux difficultés subies par les ménages malgaches face à l’inflation galopante actuelle, le président Andry Rajoelina a insisté pour que la hausse des salaires soit faite à partir du salaire minimum.
30 000 ariary. C’est l’Etat qui va compenser les 30 000 ariary de différence pour que les employés puissent percevoir 250 000 ariary. En revanche, pour les employés du secteur privé qui perçoivent un salaire moyen et ceux qui touchent des rémunérations plus élevées, la prise de décision est laissée aux dirigeants des entreprises. En ce qui concerne les fonctionnaires, le président Andry Rajoelina a annoncé une hausse de salaire variant de 25%, 13% à 5%. 25% pour les employés à très faibles revenus, 13% pour les salaires moyens et 5% d’augmentation pour les catégories élevées. Mais cette initiative présidentielle relative à la hausse des salaires a provoqué des débats sur les réseaux sociaux. Comme il fallait s’y attendre, la décision a fait des heureux et des mécontents.
Inflation. Bien évidemment, elle ne satisfait pas toutes les couches sociales. Certains estiment que c’est une initiative taillée sur mesure pour privilégier les plus démunis. Ce qui est en quelque sorte normal car en cette période d’inflation grandissante, ce sont les gens à faibles revenus qui ont le plus besoin d’aide. C’est plutôt injuste si on décide d’accorder plus d’augmentation à ceux qui gagnent déjà plus. Cette décision a été prise afin de soutenir les travailleurs malgaches à faire face à l’inflation dûe à la crise mondiale, a annoncé le chef de l’Etat. Il a aussi salué la persévérance et les efforts fournis par les opérateurs du secteur privé durant ces deux années difficiles durant lesquelles toutes les entreprises ont dû faire face aux effets de la pandémie. Il a également exprimé sa satisfaction à l’endroit des groupements patronaux et des syndicats des salariés dans leurs efforts respectifs pour entretenir un vrai dialogue afin de maintenir la paix sociale.
Davis R.