
La commune urbaine d’Antananarivo, à travers une note, indique devoir sévir à nouveau. Face à la recrudescence des cas d’infractions observées chez les conducteurs de véhicules à Antananarivo, les autorités municipales utiliseront à nouveau les taquets d’arrêt pour immobiliser les véhicules pris en infraction, notamment pour stationnement interdit, stationnement gênant et réparation sur la voie publique. La mesure est en vigueur depuis le 4 avril 2022, soit il y a un mois. Les fameux sabots jaunes signent ainsi un retour en force, avec à la clé la certitude d’un paiement d’une amende correspondant à l’infraction observée. Seuls les agents municipaux munis d’une tablette destinée à l’application de cette mesure, sont habilités à procéder à la pose des taquets d’arrêt.
Cette mesure n’est pas sans susciter des réactions diverses chez les automobilistes et le reste des usagers des rues dans la capitale. En effet, si la mesure de sanctionner les automobilistes auteurs d’infractions est légale et pertinente, les automobilistes regrettent le fait d’être « les seuls à être durement sanctionnés » en cas d’infraction, alors que d’autres faits d’« occupation illicite » des espaces dans la ville, restent impunies. Tel est le cas, à titre d’exemple, pour certains réparateurs de deux-roues qui occupent parfois une bonne partie des trottoirs, ou encore les marchands des rues qui occupent eux-aussi les trottoirs, voire les chaussées, réduisant considérablement les espaces normalement dédiés aux automobilistes et aux piétons. A noter au passage que les marchands des rues est un phénomène ancré depuis plusieurs décennies à Antananarivo, et qu’aucune équipe municipale n’est parvenue à éradiquer jusqu’à présent.
Hanitra R.