
Les sages-femmes étaient à l’honneur, hier, à l’occasion de la journée mondiale qui leur est consacrée. Pour Madagascar, la célébration de cette journée est doublée de la célébration du 60e anniversaire de l’Ordre national des Sages-Femmes Malagasy (ONSFM). Un double événement au cours duquel la mission première des sages-femmes a été au cœur des attentions. Une mission qui va bien au-delà de la seule prise en charge de l’accouchement, car leur rôle débute bien avant ce moment crucial, et s’étend également, après. En effet, outre les soins pré et postnatals, et les soins pendant l’accouchement, les sages-femmes fournissent également divers services allant de la planification familiale au soins obstétriques d’urgence en passant par les dépistages des cancers gynécologiques et les services et santé reproductive.
L’accouchement à l’abri du danger était, hier, au cœur de cette célébration qui s’est tenue à Fianarantsoa et placée sous le thème « 100 ans de progrès », rappelant la création, il y a tout juste un siècle, de l’actuelle Confédération internationale des sages-femmes (ICM) – à l’origine, Union internationale des sages-femmes. Ce corps de métier mérite davantage de soutien, en y investissant davantage d’efforts financiers et techniques. Faut-il rappeler qu’actuellement, les sages-femmes sont en sous-effectif, aussi bien au niveau national et local, qu’au niveau mondial. Les statistiques indiquent un manque de près d’un million de sages-femmes dans le monde. Pourtant, l’investissement dans ce corps de métier, permettrait de sauver plus de 4 millions de vies de mères et d’enfants chaque année à travers le monde.
Hanitra R.