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dimanche, décembre 22, 2024
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Grève dans les Universités : Crainte d’un dessous politique

Le syndicat des enseignants chercheurs annonce des « journées mortes illimitées » dans les universités publiques et les centres de recherche. Une situation de crise qui a beaucoup marqué le monde universitaire depuis un certain temps. La déroute du texte sur l’autonomie des universités proposé par le syndicat des enseignants chercheurs et soutenu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique irrite ses membres qui ont choisi la grève pour répliquer au rejet de la Haute cour constitutionnelle. L’irrévocabilité des décisions de cette institution fait que le texte ainsi élaboré ne pourrait plus faire l’objet d’un quelconque recours dès qu’il a été déclaré non conforme à la Constitution.

Ces forces de l’ordre sont de plus en plus présentes dans les parages de l’Université depuis un certain temps.

Cadre sécurisé. Mais les enseignants syndicalistes persistent et optent pour la grève pour exprimer leur déception. Pourtant, les syndicalistes peuvent toujours avancer et soumettre à une nouvelle démarche parlementaire, un nouveau texte sur l’autonomie des universités, qui mérite réellement, selon certaines sources, un nouvel encadrement juridique. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, quant à lui, peut faire taire les discordes en mettant sur la table un nouveau projet de loi. La situation est telle que les enseignants, le personnel administratif, et les étudiants se bousculent depuis quelque temps pour hausser leur voix, assiéger les rues, barricader les accès, pour tantôt demander à être payés tantôt réclamer un nouveau cadre de travail sécurisé. Retard de paiement des bourses d’allocation d’études, retard de virement des salaires, retard de paiement des heures complémentaires, la question est d’abord (et toujours) administrative.

Cabinet. Pourtant jusqu’à présent, le département de Elia Béatrice Assoumacou est absent pour faire baisser la tension et refaire gagner la quiétude dans les universités afin d’assurer le bon déroulement des activités pédagogiques. Et cette absence d’initiative pour résoudre, dans les meilleurs délais, la crise avec les enseignants-chercheurs commence à créer le doute dans certains esprits quand plus d’un ont su que la ministre bénéficie de la présence du président national du Syndicat des enseignants chercheurs, Faliarivony Randriamialinoro, dans son cabinet. La réalité démontre encore que la crise persiste. Les activités pédagogiques sont au ralenti, voire même interrompues depuis plusieurs semaines alors que les différents cycles sont en période d’examen de passage au niveau supérieur.

Crédit. Après la revendication légitime de paiement des heures complémentaires des enseignants, ces derniers ont donc repris la grève, intensifie le mouvement et crée les « journées mortes illimitées » dans les universités et les centres de recherches. Depuis deux semaines, le personnel administratif et technique a aussi décidé de ne plus pointer au bureau pour faire la grève à l’Université d’Antananarivo. Quand les enseignants demandent à être payés des services qu’ils ont rendus depuis les cinq ou six dernières années, on ne peut qu’accorder du crédit à leurs causes. Mais quand le ministère de tutelle ne parvient pas à éviter qu’une telle revendication ressurgisse au courant d’une année universitaire en cours au risque de compromettre le bon déroulement des études académiques, on ne peut que craindre un dessous politique.

Image écornée. Les étudiants se trouvent aux premières loges pour en subir les conséquences et devraient, en effet, patienter pour finir à termes leurs parcours. « Je me trouve obligée de m’organiser de nouveau par rapport à mes objectifs académiques », nous a confié une étudiante en cycle master à la faculté d’économie, de gestion et de sociologie à l’Université d’Antananarivo. Ni plus ni moins, l’image des universités publiques est écornée avec toutes ces manifestations qui secouent les campus en général.

Rija R.

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2 Commentaires

  1. Grèves ou pas, ils sont payés normalement et régulièrement en tant que fonctionnaires de l’Etat, étant
    déjà installés et titularisés illimités à vie…
    – juste après soutenances ou pas , lorsque les universités étaient curieusement ouvertes exceptionnellement pour ce faire -,
    de plus au besoin en se faisant des suppléments ou compléments de revenus dans les innombrables universités dites privées très prospères actuellement pour la bonne cause… Alors pour le reste…

  2. Ce ne sont pas les autorités ni les enseignants qui en subissent les conséquences mais plutôt les innocents : les étudiants ne pouvant pas poursuivre leurs études et les parents qui payent les loyers et les provisions pour leurs enfants. Les CESES gagnent toujours leur salaire même en grève et les autorités ne sont pas inquiets du tout.

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