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mercredi, août 13, 2025
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Projet Tsimiroro : Madagascar Oil en quête de nouveaux investisseurs

Les routes desservant Tsimiroro sont à reconstruire, selon les dirigeants de Madagascar Oil.

160.000 barils de fioul lourd sont stockés à Tsimiroro, sans pouvoir être commercialisés. Sur le marché local, la compagnie Madagascar Oil peine à trouver une entente avec la Jirama, qui pourrait pourtant être un grand consommateur.

Cinq à six millions de dollars par année ! C’est l’impact financier du blocage des stocks de fioul lourd à Tsimiroro, selon Scott Reid, directeur général Madagascar Oil. Des stocks que la compagnie pétrolière a du mal à commercialiser. Lors d’une rencontre avec quelques journalistes, hier à Ambatonakanga, l’équipe dirigeante de Madagascar Oil a soulevé les problèmes de mauvais état des routes permettant d’acheminer les produits vers les ports, ou les routes nationales praticables. « Nous sommes à la recherche de solutions pour déstocker Tsimiroro. Plusieurs options sont envisagées. Bien que la construction de routes ne soit pas de notre ressort, nous sommes prêts à collaborer avec l’Etat malgache pour la réhabilitation ou la construction de routes. Il y a les 230 km qui relient Tsimiroro à Tsiroanomandidy et les 208 km qui relient Tsimiroro à Maintirano. Ces routes sont en très mauvais état et ont besoin d’être reconstruites. Cela bénéficiera bien évidemment au projet Tsimiroro, mais aura également des retombées économiques importantes pour les régions environnantes. Nous avons déjà discuté avec les régions Melaky, Bongolava et Menabe, qui sont directement concernées », ont noté les représentants de la compagnie Madagascar Oil.

Rentabilité. Étant le leader du pétrole amont et du gaz de la Grande-île depuis 20 ans, Madagascar Oil présente de bonnes opportunités, selon ses représentants. En effet, le fioul lourd de Tsimiroro est considéré comme un produit de haute qualité, grâce à son faible taux en soufre. Cependant, pour une meilleure compétitivité, la compagnie doit encore améliorer sa capacité d’autofinancement. Une des raisons pour lesquelles, elle a du mal à conclure un contrat de vente avec la Jirama, qui a des besoins importants en fioul lourd, pour faire fonctionner certaines de ses centrales thermiques. « Les négociations sont en cours. Chaque discussion avec la Jirama aboutit aux mêmes blocages. La Jirama nous demande un délai de 120 jours pour les paiements de factures. Mais il y a encore un risque de non-paiement. En outre, cette société d’Etat veut également s’assurer que les livraisons soient faites et discuter de pénalités à appliquer en cas de manquement de la part de Madagascar Oil. Cela reste difficile car même si nous disposons de stocks suffisants, le mauvais état des routes constitue un haut risque », ont expliqué les responsables auprès de la compagnie pétrolière. À noter que des essais sont actuellement en courspour l’acheminement des produits, avec l’état actuel des routes, afin d’évaluer les délais de livraison et les risques de retard.

Dilemme. Pour Madagascar Oil, un contrat de vente avec la Jirama permettrait d’améliorer son cashflow et d’accroître, d’ici deux ans, sa production pour atteindre les 3 000 à 4 000 barils par jour dont le marché local a besoin. Pour l’heure, la compagnie ne peut produire que 400 barils par jour, soit environ 2 000m3 par mois, alors que sa capacité maximale journalière est estimée à 50.000 barils et le seuil de rentabilité entre 8 000 et 10 000 barils. À noter que cette capacité de production actuelle, qui est encore limitée, figure parmi les inquiétudes de la Jirama. D’après la société d’eau et d’électricité, cette capacité de Madagascar Oil ne peut combler qu’une petite partie de ses besoins journaliers. Pour sa part, Madagascar Oil soutient également que l’exportation représente un très grand marché et qui présente des délais de paiement de 30 jours après la date de facturation. Bref, la compagnie pétrolière compte accroître rapidement sa capacité de production. Cela nécessite pourtant des fonds. D’après le DG Scott Reid, il faut investir beaucoup. Madagascar Oil est donc à la recherche de plusieurs investisseurs, pour mettre en œuvre son plan de développement.

Antsa R.

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