
La Turquie se prépare à produire sa première voiture, le « Togg ». Le Rwanda a l’ambition depuis 2021 de concurrencer sur ses terres Samsung et Apple avec les smartphones locaux « Mara X » et « Mara Z ». La liste de ces avancées notoires et industrielles en Afrique peut être longue. Un chou gras pour les réseaux sociaux. La réaction des internautes africains et africaines a coulé de source. « Chapeau bas pour un peuple qui défie les obstacles et construit une économie solide pour son pays », se réjouit l’un d’eux. Tandis qu’un autre se permet de rêver. « Et c’est là que le président décide de faire –20 % pour ceux qui ont la nationalité turque ».
Les pays émergents commencent à apporter l’eau au moulin de la croissance mondiale. « Viendra aussi le Nigéria, le Ghana et d’autres », annonce d’ores et déjà une « facebookeuse » euphorique. Covid–19 ou pas, le secteur de la recherche est en train d’atteindre les pays autrefois soumis aux lois de la consommation à outrance dictées par les occidentaux. La Chine est bien sûr la référence ultime. Défiant tout le monde avec ses produits accessibles, mais de qualité acceptable. Voire aux normes internationales les plus rigoureuses.
L’Afrique, portée par un Rwanda œuvrant dans un silence médiatique dont les exploits sont cependant révélés par le vaste monde du numérique, s’affirme de plus en plus. Des usagers s’amusent à traduire ces informations venues d’ailleurs en malgache et les partagent dans des pages ou des groupes d’actualité. La réaction des internautes malgaches est parfois inattendue. « Les autres avancent, nous nous périclitons vers le fin fond ». « Ils sont déjà très avancés, ici la nourriture est presque impossible à payer, le salaire ne suffit pas pour un mois, les chômeurs pullulent ».
Apparemment, les Malgaches n’ont plus que Facebook pour déverser leur amertume.
Maminirina Rado