Le verdict de l’affaire du détournement au niveau du ministère de l’Energie sera prononcé le 7 octobre prochain. Trois employés de l’Entreprise COGELEC figurent parmi les 11 individus impliqués. Apparemment, ces trois individus se trouvent mêlés à une affaire qui trouve son origine sur des conflits d’intérêts entre des responsables au niveau dudit ministère. En effet, en puisant le dossier, nous avons pu découvrir que les 11 personnes sont en fait poursuivies pour deux affaires différentes. D’un côté, des fonctionnaires du ministère de l’Energie composés entre autres, de l’ancien ministre Rodolphe Ramanantsoa, de l’ex-Secrétaire général du ministère, et de plusieurs directeurs qui sont incriminés pour vol de matériels, détournement de chèques-carburants et usage de faux, tandis que de l’autre côté se trouvent les trois employés de COGELEC poursuivis pour faux et usage de faux, lié au retard de la livraison des matériels commandés par le ministère, en vue de résoudre les problèmes de délestage qui a frappé la capitale. Une affaire d’une valeur de 140 millions d’Ariary dont les faits remontent en 2011.
En effet, l’Etat malgache a confié le marché à COGELEC en décembre 2011, à la suite d’un appel d’offre. Au terme du contrat, il était convenu que l’Entreprise fournisse entre autres, des matériels ordinaires tels qu’une pince d’alignement pour câble Almélec, une pince d’ancrage pour câble Almélec, un Armor rod pour câble Almélec et un bloc de dédoublement, mais aussi, différents équipements difficiles à trouver tels des chaînes d’isolateurs à 4 éléments, des étriers, un œillet à rotule avec support de corne, un Ball-socket, un corne simple, un corne double C2 pour fixation sur œillet et ball-socket, ainsi qu’une manille M2B. Selon un haut responsable au niveau de COGELEC, l’entreprise ne disposait pas de ces équipements, donc elle devait en importer. C’est pourquoi, les deux parties se sont convenues pour une livraison partielle. Faut-il rappeler que les matériels ont été livrés en totalité le 5 avril 2012, soit avant que les procédures d’enquête ont été menées au niveau du Bianco. Ce qui signifie selon notre source, « une bonne foi de COGELEC qui n’a pas attendu d’être poursuivie en Justice avant de finaliser la livraison ». L’on aurait reproché au Ministère de n’avoir pas sanctionné l’entreprise pour le retard. Pourtant, la commande a été constituée par des matériels spécifiques de 63 000 Volts. En outre, la livraison est tombée dans la saison des pluies. Bon nombre d’observateurs estiment que COGELEC est victime d’acharnement.
Davis R