
Près d’une trentaine d’acteurs privés de la filière bovine à Madagascar se sont réunis autour d’une table ronde dédiée à la réforme de la gouvernance de la filière bovine, vendredi dernier.
Organisée en marge du déplacement de la délégation de la Société Financière Internationale (IFC) à Madagascar, la réunion qui s’est déroulée au Colbert avait, entre autres comme objectif de fédérer ces acteurs privés pour le succès du projet Livestock Identification and Traceability System (LITS) ou Système d’Identification et de Traçabilité du Bétail.
Digitalisation
Des acteurs privés qui ont été unanimes sur la nécessité d’avancer plus rapidement vers l’effectivité de ce projet dont les impacts positifs sur le développement de la filière bovine sont innombrables. Ces acteurs privés militent en effet pour la réduction du nombre des intervenants dans l’enregistrement des bovins, la fluidification des procédures, la facilitation de la commercialisation de la viande de zébu, notamment son exportation. En tout cas, les participants à cette table ronde ont reconnu que la digitalisation qui est au centre du projet LITS est considérée comme une des étapes qui conduisent vers la levée de l’interdiction de la viande de zébu. En effet, la digitalisation a été comprise par tous comme une facilitation de la traçabilité des zébus, aussi bien au niveau de son identification, de son suivi que de sa commercialisation. Beaucoup reste cependant à éclaircir quant à la mise en œuvre de la réforme. Une réforme qui nécessite, selon les participants, une meilleure implication des éleveurs. C’est dans cette perspective, d’ailleurs, qu’il a été proposé durant les travaux de groupe, la mise en place ou le renforcement des associations paysannes, dont l’une des principales missions est de sensibiliser et de convaincre les éleveurs sur la nécessité des opérations de bouclage du cheptel bovin.
Organisation nationale
« Les acteurs privés ont également suggéré la mise en place d’une organisation nationale du secteur privé sous la forme d’une fédération ou d’une plateforme. Les discussions entre éleveurs seront menées au niveau des associations et coopératives existantes ». Une rencontre périodique du noyau dur des acteurs du secteur privé sera nécessaire pour appuyer le projet et soutenir les réformes visant à moderniser et normaliser la filière. Concernant l’opération de bouclage, il a été suggéré que seuls les animaux destinés à l’abattage ou à l’exportation seront priorisés, sans exclure le reste à moyen terme. Les éleveurs devront également être formés sur l’éducation financière et les éventuelles retombées de cette réforme. Pour atteindre les objectifs de bouclage, les associations se sont portées volontaires pour effectuer une vaste opération de sensibilisation auprès de leurs membres. D’autres propositions pour la filière lait et l’alimentation des bovidés ont également été avancées. L’IFC a été invitée à apporter son appui à ce vaste projet de réforme de la filière bovine.
R.Edmond.