À quelques encablures d’une grande école se trouve une maison en cours de construction, elle n’a jamais été achevée.
Difficile de trouver le sommeil, pendant les nuits de Tsiok’Atimo. Le vent siffle fortement. Dans la nuit noire, on entend des cliquetis de tôles. Le bruit de tôles vient de cette maison en construction, depuis deux ou trois ans, on le devine dans l’obscurité. Tout se passe comme si quelqu’un arrachait, puis pliait la tôle. Un bruit qui vous fait dresser les cheveux sur la tête. La maison bizarre a trois étages. Pas de portes, ni de peinture sur les murs. Le tintamarre nocturne vient de ce côté, sans aucun doute.
Quand on demande au gardien de la maison (tireur de cyclo-pousse dans la journée), il répond sans hésitation : « Elle appartient à quelqu’un habitant la France. Le responsable se trouve à Sanfily ». Les voisins connaissent mieux l’historique que le gardien. La maison n’est pas finie, car le constructeur a attrapé le virus en 2020, et en est mort. Un autre voisin renchérit que c’est le constructeur lui-même qui fait, la nuit, des travaux sur le toit. Voilà pourquoi le voisinage dit que la maison est hantée. Une ruelle passe juste en bas, heureusement qu’aucune tôle ne tombe du ciel !
Charles RAZA