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dimanche, décembre 22, 2024
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Assemblée nationale : Lancement du projet sur la santé reproductive

Les participants au lancement du projet SDSR le 08 juin dernier

Ce projet Santé des droits sexuels et reproductifs et VIH/SIDA a été créé lors du forum parlementaire de la SADC, à Windhoek en Namibie, en 2014. Il a été couronné de succès de 2014 à 2018. De ce fait, la phase II du projet, qui durera quatre ans, de 2019 à 2022, sera financée par la Suède. Et, suite à une requête de prolongation, le projet est maintenu jusqu’au 31 mars 2023. Madagascar a intégré le projet après un accord signé, le 28 janvier 2022, entre l’Assemblée nationale de Madagascar et le forum parlementaire de la SADC.

Éducation sexuelle. Le projet intervient dans différentes thématiques, notamment l’égalité des sexes et la violence sexuelle, la grossesse précoce, la grossesse non désirée et l’avortement sans risque, la sécurité des produits de base et l’accès aux services liés à la Santé, des droits sexuels et reproductifs et la lutte contre le VIH/SIDA en vue de renforcer le système de santé et de contribuer à la couverture sanitaire universelle, l’éducation sexuelle compréhensive, ainsi que la non-discrimination et la protection des populations-clés. 

15%. Le projet compte non seulement renforcer la capacité des parlements nationaux membres de la SADC, mais aussi de plaidoyer afin d’augmenter le budget alloué à la Santé, des droits sexuels et reproductifs. Jusqu’à présent l’enveloppe attribuée au secteur sanitaire est encore loin des objectifs du projet. « La déclaration d’Abuja a ciblé un taux de 15% pour la Santé, alors que dans le projet de loi 018-2021, portant loi de finances 2022, selon la répartition du budget par institution et par Ministère, le budget alloué au ministère de la Santé est de l’ordre de 7% » note une responsable du projet.  

426 décès. Par ailleurs, ce projet rattaché au niveau de l’assemblée nationale vise, également, à renforcer les rôles législatifs, représentatifs et de contrôle, du parlement, voire à plaider en faveur de la SDSR pour une intervention législative. Et les chiffres font froid dans le dos. A Madagascar, selon la responsable du projet, le taux de mortalité maternelle est estimé à 426 décès maternels sur 100.000 naissances vivantes. Tous les jours 8 femmes meurent suite à un accouchement.

Budgétisation. « L’intégration de Madagascar à ce projet SDSR et VIH/SIDA incite le Parlement Malagasy à saisir à fond l’occasion offerte par la Suède afin que les femmes et les jeunes Malagasy, aient la possibilité de connaître leurs propres droits pour améliorer leur vie sexuelle et sociale » selon la responsable du projet. Et la situation est telle que des « efforts doivent être menés par toutes partie prenantes et qu’il serait très important de réviser la budgétisation allouée au secteur sanitaire notamment le coût pour la santé reproductive » poursuit-elle. 

Recueillis par Rija R. 

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