Au beau fixe. Les relations entre Madagascar et le groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) se concrétisent avec des financements qui se suivent.
Des accords de financement pour un montant total de 16,9 millions de dollars USD ont été signés mercredi dernier respectivement par la ministre de l’Economie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et le représentant pays du groupe de la Banque africaine de développement à Madagascar, Adam Amoumoun.
Impacts positifs
Ce financement est destiné à la mise en œuvre de la première phase du programme de pôle intégré de croissance agricole et agro-industriel au Sud de Madagascar (PICAS). Un programme qui aura des impacts positifs sur la vie des paysans du Sud puisqu’il vise en premier lieu à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les régions d’Anosy et d’Androy à travers le développement d’infrastructures de production et d’accès aux marchés. Le programme aidera également à la promotion des chaînes de valeur agricoles résilientes et stimulera le développement de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. À terme, la première phase du programme doit permettre de réduire le pourcentage d’habitants ne disposant pas de l’apport minimal de 2.133 kilocalories par jour. Il devrait passer de 75 à 60%. Le programme devrait aussi permettre de rehausser les rendements de la production de céréales telles que le riz qui atteindra quatre tonnes à l’hectare (contre 1,5 tonne à l’hectare actuellement) et le maïs, à deux tonnes par hectare (contre 1,2 tonne à l’hectare actuellement). Au moins 6 000 personnes supplémentaires (dont 3 000 femmes) auront accès à l’eau potable et quelque 3 000 emplois additionnels (dont 1 200 pour les femmes) devraient être créés.
À point nommé
« Ces accords de financement tombent à point nommé pour Madagascar car le gouvernement met un point d’ordre dans l’assistance de la population du Grand Sud, notamment dans l’Androy où sévissent la sécheresse et le kere », a déclaré la ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison « Le programme est une opération d’investissement public qui vise non seulement à créer les conditions d’un relèvement de la population et d’un renforcement de la résilience, mais également à attirer les investissements publics et privés dans les filières porteuses agricoles à valeur ajoutée », a annoncé pour sa part le représentant de la BAD Adam Amoumoun. « La Banque africaine de développement, à travers ces accords, consolide sa position d’acteur important dans le développement du secteur agricole à Madagascar ». a-t-il ajouté. Notons que le coût global de cette première phase du programme s’élève à 19,11 millions de dollars. La Banque africaine de développement y contribue à travers les ressources du Fonds africain de développement pour un montant de 16,9 millions de dollars américains, soit 89% du coût total du projet.
R.Edmond.