
Malgré une volonté de réformer la filière vanille, les opérateurs craignent une manœuvre bien orchestrée par une poignée de personnes bien placée pour la contrôler.
La filière vanille continue à faire parler d’elle. Des personnes sont pointées du doigt par des opérateurs investissant dans la filière pour l’exécution d’un plan minutieusement mis en place afin de la contrôler. Celui-ci s’incarne par la création de la CNV ou Commission Nationale de la Vanille, imposée et téléguidée par un seul homme, déplore-t-on dans le camp de certains opérateurs.
Cette entité a vu le jour à l’issue du Conseil de gouvernement du 16 juillet 2020. Elle regroupe tous les acteurs concernés en amont et en aval de la filière et a son siège à Antalaha. Hormis ses multiples missions qui vont de la mise à jour des textes et des réglementations aux contrôles des standards de qualité en passant par la délivrance des agréments d’exportation et la détermination des prix de référence minimale des vanilles préparées et exportées, des opérateurs suspectent des manœuvres derrière sa création. « La création de la CNV a été imposée et téléguidée par un seul homme », a-t-on interpellé. Ce qui sous-entend qu’une seule personne tire les ficelles. Par conséquent, « sur plus d’une centaine d’exportateurs, il ne reste plus que quelques trentaines d’exportateurs arbitrairement choisis par un seul homme et parmi eux, des sociétés proches du pouvoir et qui n’ont aucune expérience dans la vanille », a-t-on ajouté.
Pertes. Après un constat mitigé dressé dernièrement par Aust & Hachmann, les opérateurs, quant à eux, crient avoir enregistré des pertes. « Contrairement à ce qui avait été promis par le Chef de l’Etat, le prix de la vanille n’a pas augmenté à cause de la fixation du prix à l’export à 250 USD par kilo », ont-ils déploré. De nombreux explorateurs n’ont pas pu exporter car le cours international est en dessous des 250 USD/kg imposés. Et « cela entraînera la fermeture de nombreuses entreprises de la région SAVA, Analanjirofo et du Sud-Est qui font vivre des familles de collecteurs et des milliers de paysans », continuent-ils.
Cette situation est un coup de plus pour l’économie du pays qui n’arrive pas à se relever. « Plusieurs tonnes de vanille resteront invendues sur le marché, ce qui risquerait de provoquer une explosion sociale chez les planteurs. À cela s’ajoute la hausse annoncée du prix du carburant et les recettes en devises générées par la vanille qui vont s’effondrer », a-t-on expliqué.
Les opérateurs qui se sentent victimes de cette situation font ainsi appel aux bailleurs de fonds. « Ils ne devraient pas rester muets quant à la monopolisation déguisée de la vanille par des gens du pouvoir. Les conséquences seront désastreuses pour les paysans, les planteurs et les collecteurs qui font vivre des milliers de personnes à Madagascar », terminent-ils. Des interpellations que les premiers responsables devraient prendre en considération pour que cette filière puisse retrouver sa place d’antan et contribuer à la relance économique.
Recueillis par Julien R.
Il ne faut pas chercher midi à 14 heures car on connait le prédateur oligarque du régime qui fait la pluie et le beau temps dans ce secteur . Certainement il commence à constituer un trésor de guerre pour sponsoriser cette fois encore le président actuel pour 2023 !
Le prédateur oligarque qui fait la pluie et le beau temps dans ce secteur règne au palais d’ Ambohitsorohitra et certainement il se constitue un trésor de guerre pour sponsoriser encore son poulain » manarapenitra » pour les présidentielles en 2023 !
Il faut mettre en place la loi sur la vanille qui sera conçue de la base mais non pas concue au niveau du gouvernement. Actuellement. en tant qu’organisme interface entre l’Etat (dirigeant ) et la
Population (dirigées), la Plateforme des Sociétés Civiles de la SAVA (PSC-SAVA) en collaboration étroite avec ses partenaires potentiels, est en cours d’organisation un atelier visant la mise en place de cette loi sur la vanille. C’est la seule solution pour professionnaliser durablement la filière vanille de Madagascar.