Le directeur exécutif de l’ONG Ivorary, Hery Rason, représentera les organisations de la société civile au sein du comité de suivi évaluation des pôles anti-corruption. Le comité de suivi-évaluation, qui a été mise en place par la loi 2016-021 sur les pôles anti-corruption, est composé notamment du ministre de la Justice, du premier président de la Cour suprême, du procureur général près la Cour suprême, du président du comité de sauvegarde de l’intégrité, et d’un représentant de la société civile. La place occupée par le premier président de la Cour suprême reste toujours vacante jusqu’à présent depuis le départ à la retraite, en mai dernier, de Rajaona Andriamanankiandrianana.
Avis public. Ce comité joue un rôle stratégique vis-à-vis des pôles anti-corruption. Il intervient d’abord dans le processus de recrutement des magistrats et greffiers qui composent la juridiction spécialisée. La sélection du prochain coordonnateur national des PAC devrait, en effet, passer à ce comité qui doit « évaluer les candidatures », présélectionne les candidats et fixe les trois finalistes sur la base desquels la nomination devrait prendre pour référence. Le comité suivi-évaluation joue aussi le rôle de gendarme de la juridiction spécialisée. Il supervise le coordonnateur du PAC, et intervient par le biais des « conseils et des recommandations en vue de l’amélioration du fonctionnement des PAC ». Et en cas de menace contre l’indépendance « des PAC et de son personnel », le comité doit rendre public des avis et saisir les autorités « de son choix ».
Rija R.