L’on compte actuellement 14 prisonniers politiques, composés généralement de militaires arrêtés pour les affaires BANI, FIGN, RFI et l’attaque de la Radio VIVA en 2009.
A entendre les explications du président de l’association « Maherifon’ny firenena 2009 », Jean Louis Rasoloarimanana, les dossiers relatifs à la demande d’amnistie pour les détenus politiques sont bloqués au niveau de la commission spéciale en charge de l’amnistie auprès de la Cour suprême. La requête déposée fin 2013 au niveau du « Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy » (FFM) aurait été classée sans suite. Il a cependant salué les efforts fournis par le FFM qui a déjà transféré les dossiers auprès de la Cour suprême en début de l’année 2014. D’après le numéro Un de cette association regroupant les familles des prisonniers politiques, les membres de cette commission spéciale auprès de la Cour suprême font face actuellement à des « pressions venant d’en haut lieu ». En quelque sorte, l’association estime que les tenants du régime actuel n’envisagent pas de concrétiser le processus de réconciliation nationale, contrairement à ce qui a été promis lors de la campagne électorale. « Jusqu’ici, le pouvoir n’a pris aucune mesure pour prouver sa bonne foi », estime Jean Louis Rasoloarimanana. Et lui d’exprimer au passage sa déception face à cette attitude des leaders du HVM. Faut-il rappeler que l’association « Maherifon’ny firenena 2009 » a fait une déclaration de soutien au profit de Hery Rajaonarimampianina lors du second tour de l’élection présidentielle. Mis à part le cas de l’exilé d’Afrique du Sud, Marc Ravalomanana, la situation des 14 détenus politiques encore incarcérés à Tsiafahy et à Antanimora reste également un sujet sensible. Jusqu’ici donc, leur cas reste incertain.
Gravement malades. Quoi qu’il en soit, l’on compte actuellement 14 prisonniers politiques, composés généralement de militaires arrêtés pour les affaires BANI, FIGN, RFI et l’attaque de la Radio VIVA en 2009. Certains d’entre eux sont tombés gravement malades au cours de leur incarcération. C’est le cas notamment du Lieutenant-colonel Coutiti Assolant admis depuis plusieurs mois à l’Hôpital militaire de Soavinandriana et du Sergent Manou Soja, victime à Tsiafahy d’un accident vasculaire cérébrale. D’après le président des détenus politiques, ce dernier bénéficiera prochainement d’une mesure spéciale. La Croix-Rouge internationale aurait accepté de prendre en charge son traitement médical. Toutefois, pour l’heure, l’on ne connaît pas s’il sera pris en charge à l’intérieur ou à l’extérieur de la prison. Pour le moment, les responsables de l’Administration pénitentiaire n’ont pas donné suite à sa demande de transfert à Antanimora. En tout cas, les membres de l’association « Maherifon’ny firenena 2009 » persistent et signent en réclamant la libération de leurs protégés. Une manifestation est prévue incessamment pour tenter de faire pression sur les autorités.
Propos recueillis par Davis R