
Le gouvernement tente de trouver le trait d’union entre le développement énergétique et la protection de l’environnement.
Symbiose ! Tel estle défi du projet intitulé “transformer le système financier pour soutenir le développement de solutions énergétiques durables par le biais d’une société assistante technique et de capitaux d’investissement à Madagascar”, qui vient d’être lancée hier au Mining Business Center Ivato sous le haut patronage du Premier ministre, Christian Ntsay. Un projet ambitieux dans un contexte de changement climatique et surtout aux problématiques de transition énergétique.
En effet, le projet intervient dans la promotion des financements en énergie renouvelable favorisant le milieu rural à hauteur de 9 millions USD à travers le fonds conjoint des ODD (SGD Found), financé par les Nations unies. Les dernières données montrent une faible couverture en électricité pour la Grande Ile. Un défi énergétique s’impose. Il était ainsi indiqué que le taux d’accès à l’électricité est d’environ 15% à Madagascar ; dont un taux d’électrification de 5% en milieu rural, où vit la majorité de la population malgache (80%). S’ajoutant à cela : 50 % de l’électricité actuellement utilisée sont encore issue de sources non renouvelables au détriment de la nature. En tout cas, l’énergie renouvelable est une solution durable pour l’émergence économique. C’est également une réponse à la santé de l’environnement et de la population, à l’économie et au développement d’un pays, comme l’a souligné le WWF.
Privés. Le secteur privé est le grand bénéficiaire de ce projet. Selon les précisions du ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Rabarinirinarison « afin de permettre et de faciliter au secteur privé l’accès aux sources de financement, mais également de faciliter l’accès aux énergies aux populations rurales ». Neuf grandes entreprises, 25 start-ups et au moins 80.000 personnes ont été ainsi identifiées pouvant bénéficier de ce projet. Le fonds interviendra entre autres dans la réalisation de 40 projets de pipelines, dans le projet Sahofika et de Volobe ainsi que dans le fonds souverain selon les informations reçues. Donnant la priorité à la préservation de l’environnement, ce nouveau projet va accompagner également les activités que Madagascar a déjà définies en termes de réduction des émissions de gaz CO2 et évitera dans son objectif l’émission directe d’au moins 120.000 tonnes de gaz à effet de serre.
Recueillis par Julien R.