Ce cinquième jour d’une semaine qui aura été fatidique a permis de constater qu’un calme précaire règne dans le pays. On a l’impression que les voix des transporteurs se sont tues, mais on sait qu’il n’en est rien. Les exigences sont toujours les mêmes : un ajustement des tarifs en accord avec la hausse du prix des carburants. L’Etat essaie de reprendre l’initiative en mettant en avant de nouveaux thèmes de communication. C’est de bonne guerre, mais les problèmes restent et il est difficile de faire oublier une réalité qui est difficile à supporter.
Des solutions difficiles A trouver
Les discussions restent âpres au sein des organisations de transporteurs. Le prix des tickets fixé au début de la semaine est rejeté par la majorité des propriétaires de taxis-be qui ont l’impression d’être pris à la gorge et qui ne veulent pas risquer la faillite. Le prix de 800 ariary a été avancé, mais cette proposition sera rapportée aux instances supérieures aujourd’hui. Les autorités ont pris du recul ces derniers jours et elles ont laissé ceux qui étaient concernés discuter librement. La solution viendra donc de toute la profession. Trouver le juste milieu n’est pas aisé car l’effet boule de neige dont a parlé un économiste est inévitable. Toutes les couches de la société vont être touchées par les hausses et l’inflation sera généralisée. L’État a repris son offensive dans le domaine de la communication. Le Premier ministre a annoncé que le décret instituant la hausse des salaires sera bientôt prise en conseil des ministres. Le Président va effectuer un déplacement en province aujourd’hui pour distribuer des titres de propriété. Ce sera une occasion d’apporter du baume au cœur à une population déboussolée par les difficultés de la vie. Les jours voire les semaines à venir vont être particulièrement mouvementés car les solutions des problèmes ne seront pas trouvées tout de suite.
Patrice RABE
