Un spectacle émouvant, où la nostalgie pesait lourd, Erick Manana a chanté devant un Palais des Sports Mahamasina conquis dimanche après-midi. 45 ans de scène déjà.
« Tsiferana », la chanson tire-larme par excellence d’Erick Manana a ouvert les hostilités au Palais des Sports Mahamasina hier après-midi. Déjà le gymnase s’apprête à goûter à la polyphonie, image de marque des variétés acoustiques de sa génération.
Ce spectacle sert à célébrer également les 45 années de scène de l’interprète de Razilinah, mais aussi pour les 25 ans d’existence du groupe Feo Gasy. Il fallait donc tenir la dragée haute sur le plan musical face à ce public demandeur.
La crise sanitaire a éloigné Erick Manana des scènes de la Grande Île. Ce retour sur ses terres est donc à marquer d’une pierre blanche. Rien que sur scène, toutes les générations ont été représentées.
Pas moins d’une douzaine de musiciens se relayaient. Mais comme sur « Vorombe tsara dia», instruments à vent, les six cordes… se déploient dans une magnifique valse des instruments. Le gymnase se rapproche du climax.
Kôlibera, Passy, Benny, Titi Razakamiadana et d’autres pour les anciens, soutenus par le génial percussionniste Toufa Loux, qui a déjà accompagné Joël Rabesolo, entre autres, chez la génération actuelle.
Dans la salle, même topo. Les quinquas révolus et les demi-mémés constituaient une partie du public. Les plus jeunes, assez fournis, se trouvaient dans les gradins. En somme, un concert sage. En plus de deux heures et demie, Erick Manana a prouvé qu’il pèse encore dans la balance.
Maminirina Rado