La hausse du tarif de taxi-be dans la capitale n’a pas été sans conséquences sur les habitudes des usagers. A 800 Ar le trajet depuis le 16 juillet dernier pour quelques lignes urbaines à Antananarivo, nombre d’habitués renoncent au taxi-be et préfèrent faire le trajet à pied, quand c’est possible. Tel est le cas pour les usagers qui parcourent une distance « raisonnable », généralement estimée à moins de 5km. Ce changement se reflète sur les taux de remplissage des sièges de taxis-be, en marge de la diminution des déplacements en raison de la période de vacances. Une baisse du nombre de passagers a été observée depuis quelques jours, même aux heures de pointe, notent quelques receveurs de taxi-be. Durant les heures creuses, il n’est pas rare de croiser des véhicules de transport quasiment vides, avec seulement quatre ou cinq passagers à bord. Les budgets transport ne permettent plus à une bonne partie des usagers, de prendre les transports en commun deux fois par jour.
La marche à pied est, en revanche, inenvisageable pour les passagers effectuant une plus longue distance, au-delà de 10km. Le retour à 600 ariary du tarif de taxi-be à Antananarivo, imposé par les autorités municipales et ministérielles au plus tard demain jeudi, fera peut-être revenir une partie des usagers qui ont été contraints depuis le début de la semaine, de chausser les baskets pour attaquer les trajets journaliers, à pied.
Hanitra R.