Le président de la République Hery Rajaonarimampianina et la délégation qu’il a conduite aux Etats-Unis sont de retour au pays. Le discours que le chef de l’Etat a prononcé à la tribune des Nations unies a montré sa détermination à lutter contre les trafiquants de tous bords qui pillent sans vergogne le patrimoine national. Il a rappelé le slogan « tolérance zéro » pour traduire sa volonté de mener des actions sans concession dans ce combat. La tribune des Nations a aussi été une occasion de réaliser un grand pas en avant pour la réussite de la réconciliation nationale. Il a demandé à bénéficier au même titre que de nombreux pays du fonds pour la paix. L’importance de ce fonds pouvant être acquis rapidement ne fait aucun doute. Il a été mis en place pour éviter le retour au conflit et pour veiller sur la sécurité dans les pays qui ont souffert de la crise politique et sociale.
Pour la Réconciliation
Sur ce chapitre de la réconciliation nationale, les interpellations sont de nouveau à l’ordre du jour. Les partisans du « Grand pardon » estiment que le moment est approprié pour les deux anciens présidents de la République Didier Ratsiraka et Zafy Albert et le président de la Transition Andry Rajoelina d’interpeller le Chef de l’Etat pour la mise en œuvre de la réconciliation et du pardon. Marc Ravalomanana l’a déjà fait selon les adeptes du « Grand pardon ». Dans cette optique, le CRN du Pr Zafy Albert concocte un projet de pétition pour la réconciliation nationale dont les signataires seront toutes les forces vives de la nation. Cette pétition sous forme de convention sera proposée à l’Assemblée nationale pour que les députés en fassent une loi. Bref, toutes les interpellations en faveur de la nécessité d’une réconciliation nationale convergent pour que le président de la République agisse. Le moment serait-il venu de se rassembler pour venir à bout de tous les démons qui n’ont cessé d’affaiblir ce pays. Toute la haine et les rancunes qui ont profondément divisés la classe politique ne devraient plus exister. Le moment de se rapprocher est venu pour que l’intérêt général prenne le pas sur tous les intérêts particuliers qui ont séparé. Le président de la République, garant de l’unité nationale, a exprimé devant les Nations unies sa volonté de mener à bien cette mission, en déclarant que la réconciliation nationale est le socle de la cohésion sociale et la pierre angulaire de notre politique de développement. Il est grand temps d’avancer et de progresser ensemble vers un avenir meilleur.
Zo Rakotoseheno