Le bilan sur la fusillade à Ikongo s’alourdit. Selon les chiffres communiqués par l’Etat-major Mixte Opérationnel National (EMMONAT), au total, 19 personnes ont perdu la vie et 21 autres sont blessées et sont toujours soignées à l’hôpital d’Ikongo. Un renfort de l’EMMO/NAT en provenance de Manakara, hier matin, a permis de rétablir l’ordre et de renforcer la sécurité sur les lieux. Le drame mobilise les hautes instances du pays puisqu’une forte délégation gouvernementale composée du Premier ministre Christian Ntsay, du ministre de la Défense nationale Richard Rakotonirina et du ministre de la Justice François Dominique Rakotozafy s’est rendue sur place, à la fois pour s’enquérir de la situation qui y prévaut actuellement et pour soutenir les familles des victimes et les blessés. Ils n’ont pas manqué de visiter l’hôpital où sont soignés les blessés. Le ministre de la Défense nationale a profité de cette occasion pour discuter avec les acteurs locaux de la sécurité publique.
Désertion des gardes pénitentiaires d’Ikongo Une sécurité qui risque d’être encore plus difficile à gérer puisque dans la nuit du lundi à mardi, les détenus de ce qui reste de la prison d’Ikongo, rappelons-le dévastée par le cyclone Batsirai, se sont évadés. Ou plutôt les 200 prisonniers ont été sommés par une foule de manifestants à quitter les lieux. Selon le ministère de la Justice, certains détenus sont rentrés peu à peu hier tandis que d’autres sont encore introuvables. « Après l’événement du lundi, pour des raisons de sécurité, les éléments des forces de l’ordre, les gardes pénitentiaires avec leur famille se sont retirés de la ville d’Ikongo pour se rendre dans les villes les plus proches, ce qui a facilité l’évasion des détenus. 200 prisonniers ont quitté les lieux, certains ont rejoint leur famille, d’autres sont portés disparus. Mais 15 détenus sont revenus de leur plein gré une fois la situation revenue à la normale », explique le préfet de la ville.
Couvre-feu
À propos des suspects arrêtés par les gendarmes dans cette affaire de kidnapping, le chef de circonscription précise que l’un d’entre eux a été capturé ce matin par la famille de l’enfant, originaire d’un village voisin. Les trois autres ne sont pas encore retrouvés. Le chef de District en collaboration avec le “Andrimasom-pokonolona” a instauré un couvre-feu dans la localité. Assurant que les habitants d’Ikongo sont maintenant en paix, la gendarmerie « encourage tout le monde à rester calme et à respecter la loi ».
Pure massacre. Le député d’Ikongo, Jean-Brunelle Razafintsiandraofa dément, quant à lui, la version des forces de l’ordre. Il a qualifié l’événement d’Ikongo de “pure massacre” ayant entraîné la mort de 23 personnes. Il a précisé qu’il n’y a eu aucune évasion mais ce sont les gardes pénitentiaires qui ont déserté les lieux, ce qui a permis aux détenus de sortir librement de la prison. L’élu de déclarer qu’une enquête parlementaire sera ouverte pour découvrir au plus vite la véritable raison et le coupable de l’incident. « Nous devons déterminer quelles sont les responsabilités de chaque entité. Qui a tiré en premier?», réclame le député. Les cérémonies funèbres pour les victimes vont débuter demain, indique le député Jean Brunelle. Le président Andry Rajoelina a réagi lundi soir sur les réseaux sociaux. « C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris l’incident qui a fait des dizaines de victimes à Ikongo aujourd’hui. Je présente mes condoléances aux familles des victimes et je m’incline devant celles qui ont perdu la vie« , a-t-il posté.
Yv Sam
Un homme d’état comme le PM se déplace dans des circonstances pareilles tandis que l’autre il ne s’est même pas foutu de présenter sa sympathie et sa compassion sur place pour les familles éplorées d’Ankazobe ! Il est clair pour la paranoïa du monarque que les Ankoay et le JMJ ont plus de retombées électorales …
L’élection apprit !!