«L’élaboration d’une politique nationale de la protection sociale est la première chose à faire pour mon département, afin d’en identifier les moyens, les relations à établir avec les partenaires et les bailleurs de fonds, pour en déterminer les activités, les financements et les investissements à établir», a confié Eléonore Johasy Raharisoa, ministre de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF), lors de la présentation des activités réalisées et la nouvelle vision de ce ministère, au Plan Anosy, avant-hier. L’élaboration de cette politique va réunir, entre autres, une trentaine de membres dans un comité ad hoc (représentants des ministères, organisations de la société civile, secteur privé, et les Partenaires Techniques et Privés ou PTF), et une équipe technique de consultants, laquelle sera notamment composée du BIT, de l’Unicef, du PAM, de la Banque Mondiale, de la BAD, de l’OMS, de l’Union Européenne, et du Fnuap. C’est pour dire qu’à travers tous ces programmes, ledit ministère prévoit de privilégier la collaboration avec les sociétés civiles. Mais il y a encore plusieurs étapes à respecter, dont des ateliers de consultation, avant d’en arriver à l’atelier national de validation finale. «Et c’est après cela que l’on pourrait mettre en place un office national de protection sociale», poursuit le MPPSPF.
En effet, cette même occasion a permis à ce département d’avancer quelques grandes lignes de ses programmes en cours, dont la préparation de plusieurs projets concernant entre autres, la protection de l’enfant, l’adoption, la convention internationale des personnes en situation de handicap, les droits des personnes âgées vulnérables. La plupart de ces nouvelles dispositions ont été décidées en Conseil du Gouvernement, en Conseil des Ministres, et attendent d’être votées à la Chambre basse. Par ailleurs, ce ministère projette également de mettre en place une caisse sociale d’une valeur estimée à 150 millions d’Ariary, «pour la protection des populations au quotidien, et surtout, en cas de sinistre». Et à tout ceci s’ajoutent les projets de réhabilitation du site de recasement d’Andranofeno Sud, sur la RN4 (site pour les sans-abri).
Arnaud R.