Treezey sait où il veut aller. Il a été découvert par Dida Randriamifidimanana et lancé durant lors d’une édition du festival « Letchis ». Pour le moment, il a pu déposer dans le patrimoine musical tamatavien son titre « Allo ».
Il y chante son blues amoureux. Le jeune est un grand travailleur, il a en horreur les matraquages radiophoniques, déteste les « boosts » sur Facebook. Il peut lui arriver de dormir des jours dans le studio.
« Le talent se reconnaît aussi à l’acharnement au travail. Le talent se reconnait par rapport à celui qui veut seulement se faire du fric », laisse-t-il entendre. Son nom circule maintenant à travers les tourneurs de l’Est, du Nord-Est, du Nord et du centre de Madagascar.
Le bonhomme est un touche-à-tout dans sa musique, dans laquelle il veut chercher avant tout l’épanouissement personnel, avant un quelconque succès, qui se trouve à sa portée. Sans doute, voilà pourquoi sa musique est moins angulaire.
Tout en volume et en rondeur, comme un bon vin qui se bonifiera avec le temps. Il ne reste vraiment qu’à trouver le morceau qui le définirait, le transcenderait presque, mais aussi sera capable d’accrocher les milliers d’oreilles de plus en plus « digitalisées ».
Une tâche difficile, c’est le chemin qu’il a choisi. Il sera le maître d’une nouvelle page de la musique contemporaine de Tamatave, si un jour, cela se produit. Puisqu’il aura réussi à traverser les générations sur une même période.
Maminirina Rado